Recherche dans la Présentation Générale du Missel Romain 2007


Numéro(s) recherché(s): 46-54

Chapitre II - La strucutre de la messe, ses éléments et ses parties
> III - Les différentes parties de la messe
> > A) Rites initiaux
46. Les rites qui précèdent la liturgie de la Parole, c'est-à-dire le chant d'entrée (introït), la salutation, l’acte pénitentiel, le Kyrie, le Gloria et la prière d'ouverture (collecte), ont le caractère d'une ouverture, d'une introduction et d'une préparation.

Leur but est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l'Eucharistie.

Dans certaines célébrations qui sont jointes à la messe, selon la norme des livres liturgiques, on omet les rites d’ouverture ou on les accomplit d’une manière particulière.
> > > Le chant d'entrée
47. Lorsque le peuple est rassemblé, tandis que le prêtre entre avec le diacre et les ministres, on commence le chant d'entrée (introït). Le but de ce chant est d'ouvrir la célébration, de favoriser l'union des fidèles rassemblés, d'introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête, et d'accompagner la procession du prêtre et des ministres.
48. Il est exécuté alternativement par la chorale et le peuple ou, de la même manière, par le chantre et le peuple, ou bien entièrement par le peuple ou par la chorale seule.On peut utiliser ou bien l'antienne avec son psaume qui se trouvent soit dans le Graduale romanum soit dans le Graduale simplex ; ou bien un autre chant accordé à l'action sacrée, au caractère du jour ou du temps, et dont le texte soit approuvé par la Conférence des évêques [55].

S’il n’y a pas de chant pour l'entrée, on fait réciter l'antienne que propose le Missel, soit par les fidèles, soit par certains d'entre eux, soit par un lecteur ou, autrement, par le prêtre lui-même, qui peut aussi l’adapter sous forme de monition d’ouverture.

[55] Cf. Jean-Paul II, Lettre apost. Dies Domini, du 31 mai 1998, n. 50 : DC 2186 (1998), 670.
> > > La salutation à l'autel et au peuple rassemblé
49. Lorsqu'ils sont arrivés au “sanctuaire”*, le prêtre, le diacre et les ministres saluent l'autel par une inclination profonde.

Pour exprimer leur vénération, le prêtre et le diacre baisent ensuite l’autel ; et le prêtre, si cela est opportun, encense la croix et l’autel.
50. Lorsque le chant d'entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l'assemblée. Ensuite, en saluant la communauté rassemblée, il lui signifie la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l'Église rassemblée.

Après la salutation au peuple, le prêtre, ou le diacre, ou un ministre laïc, peut, par quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la messe du jour.
> > > L’acte pénitentiel
51. Ensuite, le prêtre invite à l’acte pénitentiel qui, après un bref instant de silence, est réalisé par toute la communauté en utilisant une formule de confession générale ; le prêtre la conclut par une absolution, qui n’a pas toutefois l’efficacité du sacrement de pénitence.

Le dimanche, au Temps pascal surtout, en lieu et place de l’acte pénitentiel, on peut faire la bénédiction de l’eau et l’aspersion en mémoire du baptême [56].

[56] Cf. ci-dessous, Rite de l’eau bénite, p. xxxx.
> > > Le Kyrie eleison
52. Après l’acte pénitentiel, on commence toujours le Kyrie eleison, à moins que cette invocation n'ait déjà trouvé place dans l’acte pénitentiel lui-même. Puisque c'est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement exécuté par tous, le peuple, la chorale ou un chantre y tenant leur partie.

Chaque acclamation est ordinairement dite deux fois, mais cela n'exclut pas, en raison du génie des différentes langues, des exigences de l'art musical, ou en raison des circonstances, qu'on puisse la répéter davantage. Quand le Kyrie est chanté comme faisant partie de l’acte pénitentiel, on fait précéder d’un « trope » chaque acclamation.
> > > Le Gloria in excelsis
53. Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l'Église, rassemblée dans l'Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l'Agneau qu’elle supplie. On ne peut jamais remplacer le texte de cette hymne par un autre. Le Gloria est entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un chantre ou par la chorale ; il est chanté soit par tous ensemble, soit par le peuple alternant avec la chorale, soit par la chorale elle-même. Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux choeurs qui alternent.

On chante ou on dit le Gloria le dimanche en dehors de l'Avent et du Carême, aux solennités et aux fêtes, ou encore dans des célébrations particulières plus solennelles.
> > > La prière d'ouverture (collecte)
54. Puis, le prêtre invite le peuple à prier ; et tous, avec le prêtre, font un instant de silence, pour prendre conscience qu'ils se tiennent en présence de Dieu, et pour mentionner intérieurement leurs intentions de prière. Ensuite le prêtre prononce la prière d’ouverture, appelée habituellement « collecte », qui exprime le caractère de la célébration. Selon l’antique tradition de l’Eglise, cette prière s’adresse habituellement à Dieu le Père, par le Christ, dans l'Esprit Saint [57], et se termine par une conclusion trinitaire, c’est-à-dire par la conclusion longue, de la manière suivante :

- si elle s'adresse au Père : « Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum » (Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles) ;

- si elle s'adresse au Père, mais avec mention du Fils à la fin : « Qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum » (Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles) ;

- si elle s'adresse au Fils : « Qui vivis et regnas cum Deo Patre in unitate Spuiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum » (Toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles).

Le peuple s'unit à la supplication et la fait sienne par l'acclamation Amen.

A la messe on ne dit toujours qu’une seule prière d’ouverture (collecte).

[57] Cf. Tertullien, Contre Marcion, IV, 9 : PL 376A ; Origène, entretien avec Héraclide, n. 4, 24 : SC 67, p. 62 ; Statuta Concilii Hipponensis Breviata, 21 : CCSL 149, p. 39.
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Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF)
Publié: 01/09/2017