À la mort d’un proche

Devant la mort qui fait souffrir, il n’est pas honteux de crier sa révolte et de pleurer son chagrin.
Malgré l’amitié qui les lie à Jésus, les deux sœurs Marthe et Marie lui adressent comme un reproche à la mort de Lazare : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort » . Et cette émotion gagne Jésus lui-même au point que l’évangéliste note qu’il est « bouleversé » et pleure, lui aussi.
Dans le trésor de l’Ancien et du Nouveau Testaments, des textes vont nous permettre d’exprimer la violence de notre peine, les doutes qui nous assaillent à l’occasion de cette mort, la révolte qui nous donne envie de nous en prendre à Dieu même. C’est Job qui, aux limites du blasphème, hurle à Dieu son incompréhension (« Pourquoi ? ... et pourquoi moi ? ») ; c’est Jésus lui-même qui, sur la croix, ose citer le psaume 21, 2  : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Un temps viendra - souhaitons-le - où ma prière se fera plus paisible, mais il est possible qu’aujourd’hui je ne puisse prier autrement que par ce cri et ces pleurs...

Devant la mort qui fait souffrir, il n’est pas honteux de crier sa révolte et de pleurer son chagrin. Malgré (…)
Il est des morts qui nous semblent dans l’ordre des choses... et certaines sont même vécues par le premier (…)
Au-delà des cris et des pleurs, des reproches et des accusations, des interrogations sur le sens de la vie et (…)