Se taire devant Dieu

Au-delà des cris et des pleurs, des reproches et des accusations, des interrogations sur le sens de la vie et de la mort, vient forcément un moment où la souffrance devient silencieuse, à court de mots sinon à court de maux. C’est alors peut-être que ma prière peut cesser d’être monologue, longue plainte ou procès fait à Dieu.
Si St Paul nous dit que, pour l’instant, notre vie est cachée avec le Christ en Dieu (), c’est probablement pour nous donner à entendre que nous n’en avons pas toutes les clefs et qu’à nos yeux de chair il est encore en nos vies bien des événements obscurs, voire absurdes, qui ne prendront sens qu’à la fin des temps.
La mort d’un proche - surtout s’il meurt jeune - est l’un de ces événements douloureux que je confie en silence à Celui qui détient les clefs de l’histoire.
Peut-être est-ce alors seulement que je deviens réceptif aux paroles de Jésus, à ses promesses de vie pour peu que je me risque à mettre mes pas dans les siens...


Philippe LOUVEAU