Recherche dans la Présentation Générale du Missel Romain 2007


Numéro(s) recherché(s): 115-198

Chapitre IV - Les diverses formes de la célébration de la messe
> I - La messe avec peuple
115. On entend par « messe avec peuple » celle qui se célèbre avec la participation des fidèles. Aussi, il est bon que, dans la mesure du possible, surtout les dimanches et aux fêtes de précepte, la célébration soit chantée et réunisse un nombre convenable de ministres [95] ; cependant, elle peut aussi se faire sans que l'on chante, et avec un seul ministre.

[95] Cf. ibidem, n. 59 ; S. Cong. des Rites, Instr. Musicam sacram, nn. 16, 27.
116. Quelle que soit la messe célébrée, s’il y a un diacre, il exercera sa fonction. Habituellement, il est bon aussi qu'il y ait auprès du prêtre célébrant un acolyte, un lecteur et un chantre. Mais le rite qu'on va décrire ci-dessous prévoit la possibilité d'avoir un plus grand nombre de ministres.
117. L'autel sera couvert d’au moins une nappe de couleur blanche. Sur l'autel ou alentour, on mettra des chandeliers avec des cierges allumés : au moins deux pour toute célébration, ou même quatre, ou six, surtout s’il s’agit de la messe dominicale ou d’une fête de précepte, ou encore sept si c'est l'évêque du diocèse qui célèbre. Il y aura aussi sur l'autel ou à proximité une croix avec l’effigie du Christ crucifié. Les chandeliers et la croix avec l’effigie du Christ crucifié pourront être portés dans la procession d'entrée. Sur l'autel même, on pourra mettre, à moins qu'on ne le porte dans la procession d'entrée, l’Evangéliaire, distinct du livre des autres lectures.
118. On préparera aussi :

a) près du siège du prêtre, le missel et, si cela est opportun, le livret des chants ;
b) à l'ambon, le lectionnaire ;
c) sur la crédence : le calice, le corporal, le purificatoire et, si cela est opportun, la pale ; la patène et, si c’est nécessaire, des ciboires ; le pain destiné à la communion du prêtre qui préside, du diacre, des ministres et du peuple ; les burettes avec le vin et l'eau, sauf si tout cela est apporté en procession par les fidèles à l’offertoire ; le vase d’eau à bénir, si l’on fait l’aspersion ; le plateau pour la communion des fidèles ; enfin ce qu'il faut pour se laver les mains.

Il est très souhaitable de recouvrir le calice d'un voile qui peut être de la couleur du jour ou de couleur blanche.
119. Dans la sacristie, selon les diverses formes de célébration, on préparera les vêtements liturgiques du prêtre (cf. nn. 337-341), du diacre et des autres ministres :

a) pour le prêtre : l'aube, l'étole et la chasuble ;
b) pour le diacre : l'aube, l'étole et la dalmatique ; mais celle-ci peut être omise par nécessité, ou pour un degré moindre de solennité ;
c) pour les autres ministres : des aubes ou les autres vêtements légitimement approuvés [96].

Tous ceux qui revêtent l'aube utiliseront le cordon et l'amict, à moins que la forme même de l’aube ne l’exige pas.

Si l’entrée se fait en procession, on préparera aussi l’Evangéliaire ; l’encensoir et la navette d’encens les dimanches et jours de fête, si on emploie l’encens ; la croix qui sera portée en procession, les chandeliers avec des cierges allumés.

[96] Cf. Instruction interdicastérielle sur certaines questions au sujet de la coopération des fidèles laïcs au ministère des prêtres, Ecclesiae de mysterio, du 15 août 1997, art. 6 : DC 2171 (1997), 1016.
> > A) La messe sans diacre
> > > Rites initiaux
120. Lorsque le peuple est rassemblé, le prêtre et les ministres, portant les vêtements liturgiques, s'avancent vers l'autel, dans l'ordre suivant :

a) le thuriféraire avec l'encensoir fumant, si l'on emploie l'encens ;
b) les ministres qui portent les cierges allumés, et au milieu d'eux, l’acolyte ou un autre ministre avec la croix ;
c) les acolytes et les autres ministres ;
d) le lecteur, qui peut porter l’Evangéliaire en l’élevant un peu, mais non le lectionnaire ;
e) le prêtre qui va célébrer la messe.

Si on emploie l'encens, le prêtre en met dans l'encensoir avant le départ de la procession et le bénit d’un signe de croix sans rien dire.
121. Pendant la procession vers l'autel, on exécute le chant d'entrée (cf. n. 47-48).
122. Lorsqu'ils sont parvenus à l'autel, le prêtre et les ministres font une inclination profonde.

La croix avec l’effigie du Christ crucifié, si elle a été portée en procession, peut être dressée pour devenir la croix de l'autel, qui doit être unique, ou sinon posée dans un autre endroit convenable. Les chandeliers sont placés sur ou près de l'autel ; quant à l’Evangéliaire, il est très souhaitable qu’il soit déposé sur l'autel.
123. Le prêtre monte à l'autel et le vénère par un baiser. Ensuite, si cela est opportun, il encense la croix et l’autel, en en faisant le tour.
124. Cela fait, le prêtre gagne son siège. Quand le chant d'entrée est achevé, tous, prêtre et fidèles, debout, font le signe de la croix. Le prêtre dit : In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti (Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit). Le peuple répond : Amen.

Puis, tourné vers le peuple et étendant les mains, le prêtre le salue avec une des formules proposées. Lui-même ou un autre ministre peut aussi introduire les fidèles à la messe du jour par quelques mots très brefs.
125. Vient ensuite l’acte pénitentiel. Puis on chante ou on dit le Kyrie, selon les rubriques (cf. n. 52)
126. Aux célébrations où cela est prescrit, on chante ou on dit le Gloria (cf. n. 53).
127. Ensuite, le prêtre invite le peuple à la prière. Les mains jointes, il dit : Oremus (Prions ensemble). Et tous, avec lui, prient en silence pendant un instant. Alors le prêtre, les mains étendues, dit la prière d'ouverture (collecte) à la fin de laquelle le peuple dit l'acclamation Amen.
> > > Liturgie de la Parole
128. La prière d’ouverture (collecte) achevée, tous s’assoient. Le prêtre peut, en quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la liturgie de la Parole. Le lecteur se rend à l'ambon où le lectionnaire est déjà en place avant la messe, et il y proclame la première lecture que tous écoutent. A la fin, le lecteur dit l’acclamation : Verbum Domini (Parole du Seigneur), et tous répondent : Deo gratias (Nous rendons grâce à Dieu).

On peut alors, si cela est opportun, observer un bref moment de silence pour que tous méditent ce qu’ils ont entendu.
129. Ensuite le psalmiste ou le lecteur lui-même dit le psaume, auquel le peuple répond habituellement par un refrain (cf. n. 61).
130. S'il y a une deuxième lecture avant l'Evangile, le lecteur la proclame à l'ambon ; tous l’écoutent et, à la fin, répondent par l'acclamation comme indiqué ci-dessus (n. 128). Puis, si cela est opportun, on peut observer un bref moment de silence.
131. Ensuite tous se lèvent et on chante l'Alléluia, ou un autre chant, selon les exigences du temps liturgique (cf. n. 62-64).
132. Pendant qu'on chante l'Alléluia ou un autre chant, le prêtre met l'encens, si on l'emploie à cette messe, et le bénit. Puis, les mains jointes, et profondément incliné devant l'autel, il dit à voix basse : Munda cor meum (Purifie mon coeur)..
133. Alors, si l’Evangéliaire est sur l'autel, il le prend et, précédé par les ministres laïcs qui peuvent tenir l'encensoir et les cierges, il se rend à l'ambon, en portant l’Evangéliaire un peu élevé. Tous se tiennent debout, tournés vers l’ambon, manifestant ainsi le respect particulier dû à l’Evangile du Christ.
134. A l'ambon, le prêtre ouvre le livre et, les mains jointes, dit : Dominus vobiscum (Le Seigneur soit avec vous). Le peuple répond : Et cum spiritu tuo (Et avec votre esprit). Le prêtre annonce ensuite : Lectio sancti Evangelii (Evangile de Jésus Christ selon N.), en faisant le signe de la croix avec le pouce sur le livre, puis sur lui-même au front, à la bouche et à la poitrine. Tous se signent de la même manière. Le peuple acclame : Gloria tibi, Domine (Gloire à toi, Seigneur). Si l'on emploie l'encens, le prêtre encense le livre (cf. nn. 276-277). Puis il proclame l'Évangile. A la fin, il ajoute : Verbum Domini (Acclamons la parole de Dieu), et le peuple acclame : Laus tibi, Christe (Louange à toi, Seigneur Jésus !). Le prêtre baise le livre en disant à voix basse : Per evangelica dicta (Que cet Evangile efface nos péchés)..
135. S'il n'y a pas de lecteur, le prêtre proclame lui-même toutes les lectures et le psaume, debout à l'ambon. C'est au même endroit qu'il met l'encens, si on l'emploie, qu’il le bénit et que, profondément incliné, il dit : Munda cor meum (Purifie mon coeur).
136. Le prêtre, debout à son siège ou à l'ambon ou, si cela est opportun, à un autre endroit approprié, fait l'homélie, à la fin de laquelle on peut observer un moment de silence.
137. Le Symbole est chanté ou récité par le prêtre avec le peuple, tous se tenant debout (cf. n. 68). Aux mots : Et incarnatus est (Par l’Esprit Saint, il a pris chair), etc. tous s'inclinent profondément ; et, aux solennités de l'Annonciation et de Noël, tous font la génuflexion.
138. Après le Symbole, le prêtre, debout à son siège et les mains jointes, invite les fidèles à la prière universelle par une brève monition. Puis le chantre, ou un lecteur ou quelqu’un d’autre, tourné vers le peuple, dit les intentions de l’ambon ou d’un autre endroit qui convient, et de son côté le peuple participe à la supplication par sa réponse. Enfin le prêtre, les mains étendues, dit la prière de conclusion.
> > > Liturgie eucharistique
139. Lorsque la prière universelle est achevée, tous s’assoient et on commence le chant d’offertoire (cf. n. 74). L’acolyte ou un autre ministre laïc met sur l'autel le corporal, le purificatoire, le calice, la pale et le missel.
140. Il est bien que la participation des fidèles se manifeste par l'offrande du pain et du vin pour la célébration de l'Eucharistie, comme par d'autres dons destinés à subvenir aux besoins de l'Église et des pauvres.

Les offrandes des fidèles sont reçues par le prêtre, avec l'aide de l’acolyte ou d’un autre ministre. Le pain et le vin pour l’Eucharistie sont présentés au prêtre célébrant qui les dépose sur l’autel ; les autres dons sont placés à un autre endroit approprié (cf. n. 73).
141. Le prêtre, à l'autel, reçoit la patène avec le pain, et il la tient des deux mains un peu élevée au-dessus de l'autel, en disant à voix basse : Benedictus es, Domine (Tu es béni). Ensuite, il dépose la patène avec le pain sur le corporal.
142. Puis, se tenant sur le côté de l'autel, le prêtre verse dans le calice le vin et un peu d'eau qu’un ministre lui présente dans les burettes, et il dit à voix basse : Per huius aquae (Comme cette eau). Revenu au milieu de l'autel, il élève un peu le calice qu'il tient des deux mains, en disant à voix basse : Benedictus es, Domine (Tu es béni). Puis il dépose le calice sur l'autel et, si cela est opportun, le couvre de la pale.

S’il n’y a pas de chant d’offertoire ou si l’on ne joue pas de l’orgue, le prêtre peut, en présentant le pain et le vin, dire à haute voix les formules de bénédiction, et chaque fois le peuple répond : Benedictus Deus in saecula (Béni soit Dieu).
143. Après avoir déposé le calice sur l'autel, le prêtre, profondément incliné, dit à voix basse : In spiritu humilitatis (Humbles et pauvres).
144. Ensuite, si on emploie l’encens, le prêtre en met dans l’encensoir, le bénit sans rien dire et encense les offrandes, la croix et l'autel. C’est le ministre qui, en se tenant sur le côté de l’autel, encense le prêtre, puis le peuple.
145. Après la prière In spiritu humilitatis (Humbles et pauvres), ou après l'encensement, le prêtre, debout sur le côté de l'autel, se lave les mains, en disant à voix basse : Lava me, Domine (lave-moi de mes fautes) tandis que le ministre verse l'eau.
146. Revenu ensuite au milieu de l'autel, le prêtre, en se tournant vers le peuple, et en étendant puis en joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant : Orate, fratres (Prions ensemble). Le peuple se lève et répond : Suscipiat Dominus (Pour la gloire de Dieu). Ensuite, le prêtre, les mains étendues, dit la prière sur les offrandes. A la fin, le peuple répond : Amen.
147. Le prêtre commence alors la Prière eucharistique. Il choisit, selon les rubriques, une de celles qui se trouvent dans le Missel romain ou qui ont été approuvées par le Siège Apostolique. La Prière eucharistique exige, de par sa nature, que seul le prêtre la prononce, en vertu de son ordination. Le peuple s’associe au prêtre dans la foi et en silence, ainsi que par les interventions prévues au cours de la prière : les réponses au dialogue de la préface, le Sanctus, l’acclamation après la consécration, l’acclamation Amen après la doxologie finale, ainsi que les autres acclamations approuvées par la Conférence des évêques et reconnues par le Saint-Siège.

Il convient tout à fait que le prêtre chante les parties de la Prière eucharistique mises en musique.
148. Le prêtre commence la Prière eucharistique en étendant les mains ; il chante ou dit : Dominus vobiscum (Le Seigneur soit avec vous), et le peuple répond : Et cum spiritu tuo (Et avec votre esprit). Il reprend en élevant les mains : Sursum corda (Elevons notre coeur). Le peuple répond : Habemus ad Dominum (Nous le tournons vers le Seigneur). Puis le prêtre ajoute, les mains étendues : Gratias agamus Domino Deo nostro (Rendons grâce au Seigneur notre Dieu), et le peuple répond : Dignum et iustum est (Cela est juste et bon). Alors le prêtre, les mains étendues, poursuit la préface. Lorsqu'elle est finie, les mains jointes, avec toute l’assistance, il chante ou il dit à voix haute : Sanctus (Saint !) (cf. n. 79b).
149. Le prêtre continue la Prière eucharistique, selon les rubriques qui se trouvent dans chacune de ces prières.

Si le célébrant est évêque, après les mots : Papa nostro N. (après la mention du Pape), il dit dans les prières : et me indigno famulo tuo (pour moi-même, ton humble serviteur).

De même, si l’évêque célèbre hors de son diocèse, après les mots : Papa nostro N. (après la mention du Pape), il ajoute : et me indigno famulo tuo, et fratre meo N., Episcopo huius Ecclesiae N. (pour moi-même, ton humble serviteur, pour mon frère N., évêque de cette Eglise de N.)

On doit nommer l'évêque diocésain ou celui qui lui est équiparé en droit en disant cette formule : una cum famulo tuo Papa nostro N. et Episcopo (ou Vicario, Praelato, Praefecto, Abbate) nostro N. (pour notre évêque, ou vicaire apostolique ou prélat ou préfet apostolique ou abbé N.)

Dans la Prière eucharistique, on peut aussi nommer les évêques coadjuteurs et auxiliaires mais non les autres évêques qui seraient présents. Quand il y en a plusieurs à nommer, on emploie une formule générale : et Episcopo nostro N. eiusque Episcopis adiutoribus. (pour notre évêque N. et les évêques qui collaborent avec lui).

Dans chaque Prière eucharistique on adaptera les formules pour respecter les normes grammaticales.
150. Un peu avant la consécration, un ministre, si cela est opportun, avertit les fidèles avec la clochette. Puis, il sonne également la clochette à chaque élévation du pain et du vin, conformément aux usages de chaque lieu. Si l’on emploie l’encens, quand le prêtre montre l’hostie et le calice au peuple après la consécration, un ministre les encense.
151. Après la consécration, le prêtre dit : Mysterium fidei (Il est grand, le mystère de la foi), et le peuple poursuit par l’acclamation correspondante, selon l’une des formules prescrites.

A la fin de la Prière eucharistique, le prêtre prend la patène avec l’hostie et le calice et les élève, en disant seul la doxologie : Per ipsum (Par lui). Le peuple acclame : Amen. Ensuite, le prêtre dépose la patène et le calice sur le corporal.
152. Lorsque est achevée la Prière eucharistique, le prêtre, les mains jointes, dit la monition qui précède l'oraison dominicale, puis il poursuit avec le peuple, les mains étendues.
153. Lorsque l'oraison dominicale est terminée, les mains étendues, le prêtre dit seul l'embolisme Libera nos (Délivre-nous), et à la fin le peuple acclame : Quia tuum est regnum (Car c’est à toi qu’appartiennent).
154. Ensuite le prêtre, les mains étendues, dit à haute voix la prière : Domine Iesu Christe, qui dixisti (Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres). Lorsqu'elle est finie, il étend puis joint les mains et il dit, tourné vers le peuple Pax Domini sit semper vobiscum (Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous). Le peuple répond : Et cum spiritu tuo (Et avec votre esprit). Ensuite, si cela est opportun, le prêtre ajoute : Offerte vobis pacem (Frères, dans la charité du Christ, donnez-vous la paix).

Le prêtre peut donner la paix aux ministres, en restant cependant toujours dans le sanctuaire, pour ne pas troubler la célébration. Il fera de même s’il veut donner la paix, pour une juste cause, à quelques fidèles. Tous se manifestent la paix, la communion et la charité mutuelle selon la manière établie par la Conférence des évêques. En se donnant la paix, on peut dire : Pax Domini sit semper tecum (Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous), à quoi on répond : Amen.
155. Après cela, le prêtre prend l'hostie, la rompt au-dessus de la patène, et en met une parcelle dans le calice en disant à voix basse : Haec commixtio (Que le Corps et le Sang). Pendant ce temps, le choeur et le peuple chantent ou disent : Agnus Dei (Agneau de Dieu) (cf. n. 83).
156. Alors le prêtre dit, à voix basse et les mains jointes, la prière pour la communion : Domine Iesu Christe, Filii Dei vivi (Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant) ou Perceptio Corporis et Sanguinis (Seigneur Jésus Christ, que cette communion)..
157. Cette prière terminée, le prêtre fait la génuflexion, prend l'hostie consacrée à cette même messe et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit : Ecce Agnus Dei (Voici l’Agneau de Dieu), et il ajoute avec le peuple : Domine, non sum dignus (Seigneur, je ne suis pas digne).
158. Ensuite, en se tournant vers l'autel, le prêtre dit à voix basse : Corpus Christi custodiat me in vitam aeternam (Que le Corps du Christ me garde pour la vie éternelle), et il consomme avec respect le Corps du Christ. Puis il prend le calice, dit à voix basse : Sanguis Christi custodiat me in vitam aeternam (Que le Sang du Christ me garde pour la vie éternelle), et boit avec respect le Sang du Christ.
159. Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de communion (cf. n. 86).
160. Le prêtre prend alors la patène ou le ciboire, et s'approche des communiants qui ordinairement s’avancent en procession.

Il n’est pas permis aux fidèles de prendre eux-mêmes le pain consacré ou le calice, encore moins de se le transmettre de main en main. Les fidèles communient à genoux ou debout, selon ce qu’aura établi la Conférence des évêques. Quand ils communient debout, il leur est recommandé, avant de recevoir le Sacrement, de faire un geste de vénération approprié, que la Conférence des évêques aura établi.
161. Si la communion est donnée seulement sous l'espèce du pain, le prêtre montre à chacun l'hostie en l'élevant légèrement et dit : Corpus Christi (Le Corps du Christ). Le communiant répond : Amen, et reçoit le Sacrement dans la bouche ou bien, là où cela c’est autorisé, dans la main, selon son choix. Celui qui reçoit la sainte hostie pour communier la consomme aussitôt et intégralement.

Si la communion est donnée sous les deux espèces, on observera le rite décrit en son lieu (cf. n. 284-287).
162. Pour distribuer la communion, le prêtre peut se faire aider par d’autres prêtres qui seraient là. S’il n’y en a pas et que le nombre des communiants soit vraiment élevé, le prêtre peut faire appel pour l’aider à des ministres extraordinaires, c’est-à-dire à un acolyte institué ou même à d’autres fidèles qui sont députés pour accomplir ce rite [97]. En cas de nécessité, le prêtre peut, pour l’occasion, députer des fidèles capables [98].

Ces ministres ne doivent pas avancer vers l’autel avant que le prêtre ait communié. Ils recevront toujours de sa main les saintes espèces eucharistiques à distribuer aux fidèles.

[97] Cf. S. Cong. pour les Sacrements et le Culte divin, Instruction Inaestimabile donum, du 3 avril 1980, n. 10 : DC 1789 (1980), 642 ; Instruction interdicastérielle sur certaines questions au sujet de la coopération des fidèles laïcs au ministère des prêtres, Ecclesiae de mysterio, du 15 août 1997, art. 8 : DC 2171 (1997), 1016-1017.
[98] Cf. ci-dessous : Rite pour déléguer, occasionnellement, un ministre pour distribuer la communion, p.xxx
163. Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre consomme lui-même aussitôt à l’autel le vin consacré qui pourrait rester ; quant aux hosties consacrées qui restent, ou il les consomme à l’autel, ou il les porte au lieu destiné à conserver l’Eucharistie.

Revenu à l'autel, le prêtre recueille les fragments, s'il y en a ; puis, se tenant à l'autel ou à la crédence, il purifie la patène ou le ciboire au-dessus du calice ; ensuite, disant à voix basse : Quod ore sumpsimus (Puissions-nous accueillir d’un coeur pur), il purifie le calice et l'essuie avec le purificatoire. Si les vases purifiés sont à l'autel, le ministre les porte à la crédence. Mais il est permis de laisser les vases à purifier, surtout s'ils sont nombreux, après les avoir recouverts comme il faut, à l'autel ou à la crédence, sur le corporal, et de les purifier aussitôt après la messe, une fois le peuple renvoyé.
164. Après cela, le prêtre peut revenir au siège. On peut observer, pendant un certain temps, un silence sacré ou bien chanter un psaume, un cantique de louange ou une hymne (cf. n. 88).
165. Ensuite, debout au siège ou à l'autel, le prêtre tourné vers le peuple dit, les mains jointes : Oremus (Prions), puis il prononce, les mains étendues, la prière après la communion, que peut précéder un bref moment de silence, à moins qu'on n'ait déjà gardé le silence aussitôt après la communion. A la fin de la prière, le peuple répond : Amen.
> > > Rite de conclusion
166. Une fois achevée la prière après la communion, on fera, si c'est utile, de brèves annonces au peuple.
167. Ensuite le prêtre, étendant les mains, salue le peuple en disant : Dominus vobiscum (Le Seigneur soit avec vous), et le peuple lui répond : Et cum spiritu tuo (Et avec votre esprit). Joignant de nouveau les mains et, aussitôt, posant la main gauche sur la poitrine et élevant la main droite, le prêtre ajoute : Benedicat vos omnipotens Deus (Que Dieu tout-puissant vous bénisse) et, faisant le signe de croix sur le peuple, il continue : Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus (Le Père, le Fils et le Saint-Esprit). Tous répondent : Amen.

Certains jours et en certaines occasions, selon les rubriques, cette bénédiction comprend une prière sur le peuple ou une autre formule plus solennelle [99].

L’évêque bénit le peuple en prenant la formule qui convient et en faisant trois fois le signe de croix sur le peuple.

[99] Cf. Cérémonial des Evêques, nn. 1118-1121.
168. Aussitôt après la bénédiction, le prêtre, les mains jointes, ajoute : Ite, missa est (Allez, dans la paix du Christ) : et tous répondent : Deo gratias (Nous rendons grâce à Dieu).
169. Habituellement le prêtre vénère alors l'autel par un baiser et, après l'avoir salué par une inclination profonde avec les ministres laïcs, il se retire avec eux.
170. Si la messe est suivie d’une autre action liturgique, on omet le rite de conclusion, c'est-à-dire la salutation, la bénédiction et l’envoi.
> > B) La messe avec diacre
171. Quand un diacre est présent à une célébration eucharistique, il exerce son ministère revêtu des vêtements liturgiques :

a) il assiste le prêtre et marche à son côté ;
b) à l'autel, il fait le service soit du calice, soit du livre ;
c) il proclame l’Evangile et peut, à la demande du prêtre célébrant, faire l’homélie (cf. n. 66) ;
d) il dirige le peuple fidèle par des monitions appropriées et il dit les intentions de la prière universelle ;
e) il aide le prêtre célébrant à distribuer la communion, il purifie et range les vases sacrés ;
f) en cas de nécessité, il accomplit les fonctions des autres ministres, si aucun d’eux n’est présent.
> > > Ouverture de la célébration
172. S’il porte en procession l’Evangéliaire un peu élevé, le diacre marche devant le prêtre qui se rend à l'autel ; sinon, il s’avance à côté de lui.
173. Lorsqu'il y est parvenu, le diacre monte à l’autel en omettant l’inclination s’il porte l’Evangéliaire. Puis, comme cela est souhaitable, il dépose l’Evangéliaire sur l’autel et vénère celui-ci d'un baiser en même temps que le prêtre.

S’il ne porte pas l’Evangéliaire, il fait avec le prêtre une inclination profonde à l’autel de la manière habituelle et, avec lui, il vénère l’autel d’un baiser.

Enfin, si on emploie l'encens, il assiste le prêtre pour l’imposer et pour encenser la croix et l'autel.
174. Une fois l’autel encensé, il gagne le siège avec le prêtre, il y demeure à côté de lui, et lui rend les services nécessaires.
> > > Liturgie de la Parole
175. Pendant qu'on chante l'Alléluia ou une autre acclamation, si on emploie l’encens, le diacre sert le prêtre pour l’imposition ; puis, profondément incliné devant le prêtre, il demande sa bénédiction, en disant à mi-voix : Iube, domne, benedicere (Père, bénissez-moi). Le prêtre le bénit en disant : Dominus sit in corde tuo (Que le Seigneur soit dans ton coeur). Le diacre fait sur lui-même le signe de la croix et répond : Amen. Ensuite, après une inclination à l’autel, il prend l’Evangéliaire qui y a été déposé et il se rend à l'ambon en portant le livre un peu élevé, précédé par le thuriféraire avec l’encensoir fumant et les ministres avec les cierges allumés. Là, il salue le peuple en disant les mains jointes : Dominus vobiscum (Le Seigneur soit avec vous). Puis quand il dit : Lectio sancti Evangelii (Evangile de Jésus Christ), il signe du pouce le livre, puis se signe lui-même au front, à la bouche et à la poitrine, il encense le livre et proclame l'Évangile. Celui-ci terminé, il dit : Verbum Domini (Acclamons la Parole de Dieu), et tous répondent : Laus tibi, Christe (Louange à toi, Seigneur Jésus). Il vénère alors le livre par un baiser en disant à voix basse : Per evangelica dicta (Que cet Evangile efface) et revient auprès du prêtre.

Quand le diacre assiste l’évêque, il lui porte le livre à baiser ou il baise lui-même le livre, en disant à voix basse : Per evangelica dicta (Que cet Evangile efface). Dans les célébrations solennelles, si cela est opportun, l’évêque bénit le peuple avec l’Evangéliaire.

Enfin le diacre peut porter l’Evangéliaire à la crédence ou à un autre endroit digne et convenable.
176. S’il n’y a pas d’autre lecteur idoine, le diacre fera aussi les autres lectures.
177. Après l'introduction du prêtre, le diacre dit lui-même les intentions de la prière universelle, habituellement de l'ambon.
> > > Liturgie eucharistique
178. Après la prière universelle, tandis que le prêtre reste à son siège, le diacre prépare l'autel, aidé par l’acolyte ; cependant, c'est lui qui prend soin des vases sacrés. Il assiste aussi le prêtre pour recevoir les dons du peuple. Puis il remet au prêtre la patène avec le pain à consacrer ; il verse le vin et un peu d'eau dans le calice, en disant à voix basse : Per huius aquae (Comme cette eau), et il présente ensuite le calice au prêtre. Il peut faire cette préparation du calice à la crédence.

Si on emploie l’encens, il sert le prêtre pour encenser les dons, la croix et l'autel. Ensuite lui-même ou un acolyte encense le prêtre et le peuple.
179. Pendant la Prière eucharistique, le diacre se tient auprès du prêtre, mais un peu en arrière, pour le servir, quand il le faut, au calice ou au Missel.

De l’épiclèse jusqu’à l’ostension du calice, le diacre demeure ordinairement à genoux. S’il y a plusieurs diacres, l’un d’eux peut préparer l’encens pour la consécration et encenser à l’élévation de l’hostie et du calice.
180. A la doxologie finale de la Prière eucharistique, le diacre, se tenant à côté du prêtre, tient le calice élevé, tandis que le prêtre élève la patène avec l'hostie, jusqu'à ce que le peuple ait acclamé Amen.
181. Après que le prêtre a dit la prière pour la paix et Pax Domini sit semper vobiscum (Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous), et que le peuple a répondu : Et cum spiritu tuo (Et avec votre esprit), c'est le diacre qui, si cela est opportun, invite à la paix en disant, les mains jointes et tourné vers le peuple : Offerte vobis pacem (Frères et soeurs, dans la charité du Christ, donnez-vous la paix). Lui-même reçoit du prêtre la paix, et il peut la donner aux ministres les plus proches de lui.
182. Lorsque le prêtre a communié, le diacre reçoit du prêtre lui-même la communion sous les deux espèces puis il aide le prêtre à donner la communion au peuple. Si l'on donne la communion sous les deux espèces, c'est lui qui présente le calice aux communiants et, quand il a terminé, il consomme aussitôt à l’autel avec respect tout ce qui reste du Sang du Christ, en se faisant aider, le cas échéant, par les autres diacres et prêtres.
183. Lorsque la communion est achevée, le diacre revient à l'autel avec le prêtre, recueille les fragments s'il y en a, puis porte le calice et les autres vases sacrés à la crédence ; là, il les purifie et les range comme d’habitude, tandis que le prêtre retourne au siège. Il est permis cependant de laisser à la crédence, sur un corporal, les vases à purifier, convenablement recouverts, et de les purifier aussitôt après la messe, une fois le peuple renvoyé.
> > > Rite de conclusion
184. Une fois dite la prière après la communion, le diacre fait au peuple les brèves annonces, au cas où ce serait utile, à moins que le prêtre ne veuille le faire lui-même.
185. Si l’on emploie la prière sur le peuple ou la formule de bénédiction solennelle, le diacre dit : Inclinate vos ad benedictionem (Inclinez-vous pour la bénédiction). Lorsque le prêtre a donné la bénédiction, le diacre envoie le peuple en disant, les mains jointes et tourné vers lui : Ite, missa est (Allez, dans la paix du Christ).
186. Ensuite, avec le prêtre, il baise l'autel et, après avoir fait une inclination profonde, s'en retourne en procession, comme il était venu.
> > C) Les fonctions de l'acolyte
187. Les fonctions que l'acolyte peut remplir sont diverses. Il arrive même que certaines d'entre elles doivent s'exercer en même temps. Il convient donc qu'elles soient réparties entre plusieurs personnes. S'il n'y a qu'un acolyte, il accomplit les fonctions les plus importantes ; les autres étant confiées à d'autres ministres.
> > > Rites initiaux
188. Lorsqu'on se rend à l'autel, l'acolyte peut porter la croix entre deux ministres qui portent les cierges allumés. Lorsqu'il arrive à l'autel, il installe la croix près de celui-ci pour qu’elle soit la croix de l’autel ; sinon, il la met dans un endroit digne. Puis il gagne sa place dans le sanctuaire.
189. Pendant toute la célébration, l'acolyte doit pouvoir se rendre auprès du prêtre ou du diacre pour leur présenter le livre ou les assister quand il en est besoin. Autant que possible, il convient donc de prévoir pour lui une place d'où il puisse facilement remplir sa fonction soit au siège soit à l'autel.
> > > Liturgie eucharistique
190. Une fois achevée la prière universelle, l'acolyte, en l'absence d'un diacre, pose sur l'autel le corporal, le purificatoire, le calice, la pale et le missel, tandis que le prêtre reste au siège. Ensuite, s'il y a lieu, il assiste le prêtre pour recevoir les dons du peuple. Puis, éventuellement, il porte à l'autel le pain et le vin et les remet au prêtre. Si l'on emploie l'encens, il présente l'encensoir au prêtre et assiste celui-ci pour l'encensement des dons, de la croix et de l'autel. Ensuite il encense le prêtre et le peuple.
191. Si c’est nécessaire, l’acolyte institué, en tant que ministre extraordinaire de la communion, peut assister le prêtre pour donner la communion aux fidèles [100]. Lorsque la communion est donnée sous les deux espèces, et qu’il n’y a pas de diacre, il présente le calice aux communiants ou bien, si la communion est donnée par intinction, il tient le calice.

[100] Cf. Paul VI, Motu proprio Ministeria quaedam, du 15 août 1972 : DC (1972), 853-854.
192. De même, après la communion, l’acolyte institué aide le prêtre ou le diacre à purifier les vases sacrés et à les remettre à leur place. En l'absence d'un diacre, il porte les vases sacrés à la crédence, où il les purifie, les essuie et les remet à leur place comme d’habitude.
193. La célébration de la messe terminée, l’acolyte et les autres ministres, avec le diacre et le prêtre, retournent en procession à la sacristie, de la même manière et dans le même ordre qu’à l’entrée.
> > D) Les fonctions du lecteur
> > > Rites initiaux
194. En l'absence d'un diacre, lorsqu'on se rend à l'autel, le lecteur, portant un vêtement approuvé, peut porter, en l’élevant un peu, l’Evangéliaire. Dans ce cas, il marche devant le prêtre. Autrement, il se place avec les autres ministres.
195. Lorsqu'il arrive à l'autel, il fait avec les autres une inclination profonde. S'il porte l’Evangéliaire, il monte à l'autel pour y déposer le livre ; puis il gagne sa place avec les autres ministres dans le sanctuaire.
> > > Liturgie de la Parole
196. Il lit, de l'ambon, les lectures qui précèdent l'Évangile. A défaut de psalmiste, il peut dire le psaume responsorial après la première lecture.
197. Pour la prière universelle, en l'absence du diacre, le lecteur peut, de l’ambon, dire les intentions après que le prêtre a introduit la prière.
198. S'il n'est pas prévu de chanter à l'entrée ou à la communion, et que les antiennes proposées au missel ne sont pas dites par les fidèles, il peut les lire au moment opportun (cf. nn. 48, 87).
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Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF)
Publié: 01/09/2017