Les cornes de Moïse
Moïse et le buisson ardent (1960-1966), détail.
Chagall - Musée Chagall, Nice.

A voir la manière dont les artistes, de Michel-Ange à Chagall, représentent Moïse avec des cornes sur la tête, on en viendrait à douter de la fidélité conjugale de Cippora, son épouse !
S’il faut chercher un coupable pour l’adjonction de ces appendices sinon déshonorants, du moins disgracieux, sur le visage de Moïse, pointons plutôt du doigt saint Jérôme et sa malheureuse traduction de : "son visage était cornu".
Une traduction littérale de l’hébreu donnerait plutôt : "la peau de son visage rayonnait". Mais il est vrai qu’en hébreu le mot “corne” est construit sur la même racine et que cette proximité sémantique a rendu possible la traduction de la Vulgate et toutes les représentations auxquelles elle a donné lieu.
Copie réalisée par le sacristain

... qui, faute de culture biblique et de connaissance de l’hébreu, a une explication aussi fantaisiste que désobligeante des cornes de Moïse. [1]
[1] Dessin de Christian Louveau © Port Saint Nicolas.

Prêtre du diocèse de Créteil, ancien équipier de PSN.
Curé de la paroisse Saint-Paul d’Ivry-sur-Seine.
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