Pudeur

À ne pas confondre avec la pudibonderie, c’est le mouvement du corps et de l’esprit - car il existe une pudeur des sentiments aussi bien que du corps - par lequel la personne s’oppose au dévoilement de ce qui doit rester caché. « La pudeur protège le mystère des personnes et de leur amour. (...) Elle maintient le silence ou le réserve là où transparaît le risque d’une curiosité malsaine. Elle se fait discrétion. » (Catéchisme de l’Église Catholique n° 2522)

Rapportée au corps et plus précisément aux organes génitaux, elle manifeste que la sexualité humaine transcende le rut animal. Si son champ d’extension a pu varier d’une culture à l’autre et d’une époque à l’autre, la pudeur semble bien en effet être le propre de l’homme. Ni le végétal, ni l’animal ne sont susceptibles de l’éprouver.

Rapportée aux sentiments, elle pourrait nous épargner les affligeants « reality-shows » par lesquels la télévision fait de ses spectateurs non sélectifs des voyeurs, ainsi que les confessions malsaines dans lesquelles d’aucuns croient devoir se raconter sans retenue devant des micros, des caméras ou sur des forums Internet.

Éduquer à la pudeur, c’est aujourd’hui éveiller au respect de la dignité de l’homme, lequel est plus que ce que je peux voir, entendre ou toucher de lui.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Hilaire LECOUËDIC

Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.

Publié: 30/11/2003