Recherche dans la Présentation Générale du Missel Romain 2007


Numéro(s) recherché(s): 55-71

Chapitre II - La strucutre de la messe, ses éléments et ses parties
> III - Les différentes parties de la messe
> > B) Liturgie de la Parole
55. La partie principale de la liturgie de la Parole est constituée par les lectures tirées de la sainte Écriture, avec les chants qui s'y intercalent. En outre, l'homélie, la profession de foi et la prière universelle la développent et la concluent. Car dans les lectures, que l'homélie explique, Dieu adresse la parole à son peuple [58], il découvre le mystère de la rédemption et du salut et il offre une nourriture spirituelle ; et le Christ lui-même est là, présent par sa parole, au milieu des fidèles [59]. Cette parole divine, le peuple la fait sienne par le silence et les chants, et il y adhère par la profession de foi ; nourri par elle, il supplie avec la prière universelle pour les besoins de toute l'Église et pour le salut du monde entier.

[58] Cf. Const. lit., n. 33.
[59] Cf. ibid., n. 7.
> > > Le silence
56. La liturgie de la Parole doit se célébrer de manière à favoriser la méditation, c’est-à-dire en évitant toute forme de précipitation qui empêche le recueillement. Il est même bon qu’elle comprenne quelques brefs moments de silence, adaptés à l’assemblée réunie : par ce moyen, avec l’aide de l’Esprit Saint, la parole de Dieu est accueillie dans le coeur et la réponse de chacun se prépare dans la prière. Ces moments de silence peuvent être observés opportunément, par exemple avant de commencer la liturgie de la Parole, après la première et la seconde lecture, et enfin après l’homélie [60].

[60] Cf. Ordo lectionum missae, ed. typica altera, n. 28.
> > > Les lectures bibliques
57. Dans les lectures, la table de la parole de Dieu est dressée pour les fidèles, et les trésors bibliques leur sont ouverts [61]. Il importe par conséquent d’observer l’ordonnance des lectures bibliques, qui montre bien l’unité de l’un et l’autre Testament et de l’histoire du salut, et il n’est jamais permis de remplacer les lectures et le psaume responsorial, qui contiennent la parole de Dieu, par d’autres textes non bibliques [62].

[61] Cf. Const. lit., n. 51.
[62] Cf. Jean-Paul II, Lettre apostolique Vicesimus quintus annus, du 4 décembre 1988, n. 13 : DC 1985 (1989), 521.
58. Dans la célébration de la messe avec peuple, les lectures sont toujours proclamées de l’ambon.
59. Traditionnellement, la fonction de proclamer les lectures n'est pas une fonction présidentielle, mais ministérielle. Les lectures seront donc proclamées par un lecteur et l’Evangile par le diacre ou, en son absence, par un autre prêtre. Toutefois s’il n’y a pas de diacre ou d’autre prêtre, le prêtre célébrant lira lui-même l'Évangile ; et s’il ne se trouve pas non plus d’autre lecteur idoine, le prêtre célébrant proclamera aussi les autres lectures.

Après chaque lecture, le lecteur dit une acclamation à laquelle répond le peuple rassemblé, accordant ainsi honneur à la parole de Dieu accueillie dans la foi et dans un coeur reconnaissant.
60. La proclamation de l’Evangile constitue le sommet de la liturgie de la Parole. Il faut lui accorder la plus grande vénération. La liturgie elle-même nous l'enseigne puisqu’elle la distingue des autres lectures par des marques d’honneur spécifiques : soit de la part du ministre chargé de l'annoncer, qui s'y prépare par la bénédiction et la prière ; soit de la part des fidèles qui par leurs acclamations reconnaissent et professent que le Christ est présent et leur parle, et qui écoutent sa lecture debout ; soit par les signes de vénération adressés au Livre des Évangiles.
> > > Le psaume responsorial
61. La première lecture est suivie du psaume responsorial qui fait partie intégrante de la liturgie de la Parole et a une grande importance liturgique et pastorale, car il favorise la méditation de la parole de Dieu.

Le psaume responsorial correspond à chaque lecture et se prend d’ordinaire dans le lectionnaire.

Il importe que le psaume responsorial soit chanté, au moins pour ce qui est de la réponse du peuple. Le psalmiste, ou chantre du psaume, exécute les versets du psaume à l'ambon ou à un autre endroit approprié, tandis que toute l'assemblée est assise et écoute ; habituellement celle-ci participe par un refrain, à moins que le psaume ne soit dit de manière suivie, c'est-à-dire sans reprise d’un refrain. Cependant, pour que le peuple puisse plus facilement donner une réponse en forme de psalmodie, on a choisi quelques textes de refrains et de psaumes pour les différents temps de l'année ou pour les différentes catégories de saints, que l'on peut employer, au lieu du texte correspondant à la lecture, chaque fois que le psaume est chanté. Si le psaume ne peut pas être chanté, on le récitera de la manière la plus apte à favoriser la méditation de la parole de Dieu.

A la place du psaume marqué dans le lectionnaire, on peut chanter aussi le répons graduel du Graduale romanum, ou le psaume responsorial ou alléluiatique du Graduale simplex, tels qu'ils se trouvent dans ces différents livres.
> > > L’acclamation avant l’Evangile
62. Après la lecture qui précède immédiatement l’Evangile, on chante l'Alléluia ou un autre chant établi par les rubriques, selon ce que demande le temps liturgique. Ce genre d’acclamation constitue un rite ou un acte ayant valeur en lui-même, par lequel l’assemblée des fidèles accueille le Seigneur qui va leur parler dans l’Evangile, le salue et professe sa foi en chantant. L’acclamation est chantée par tous debout, la chorale ou le chantre donnant l’intonation et, le cas échéant, on répète l’acclamation ; le verset est chanté par la chorale ou le chantre.

L'Alléluia est chanté en tout temps en dehors du Carême. Les versets sont pris au lectionnaire ou au Graduale.

Pendant le Carême on remplace l’Alléluia par un verset avant l’Evangile, qui se trouve dans le lectionnaire. On peut encore chanter un autre psaume ou « trait », tel qu’on le trouve dans le Graduale.
63. Quand il n'y a qu'une seule lecture avant l'Évangile :

Au temps où l'on doit dire l'Alléluia, on peut employer soit le psaume alléluiatique, soit le psaume suivi de l'Alléluia avec son verset.

Au temps où l'on ne doit pas dire l'Alléluia, on peut employer ou bien le psaume et le verset avant l'Évangile, ou bien le psaume seulement.

Si on ne les chante pas, on peut omettre l'Alléluia ou le verset avant l'Évangile.
64. La séquence, qui est facultative sauf aux jours de Pâques et de la Pentecôte, est chantée avant l’Alléluia.
> > > L'homélie
65. L'homélie fait partie de la liturgie et elle est fortement recommandée car elle est nécessaire pour nourrir la vie chrétienne [63]. Elle doit expliquer un aspect des lectures scripturaires, ou bien d'un autre texte de l'ordinaire ou du propre de la messe du jour, en tenant compte soit du mystère que l'on célèbre, soit des besoins particuliers des auditeurs [64].

[63] Cf. Const. lit., n. 52 ; cf. Code de droit canonique, can. 767 § 1.
[64] Cf. S. Cong. des Rites, Instr. Inter Oecumenici, n. 54 : DC 1435 (1964), 1369.
66. L’homélie doit être faite habituellement par le prêtre célébrant lui-même ou par un prêtre concélébrant à qui il l’aura demandé, ou parfois aussi, si cela est opportun, par un diacre, mais jamais par un laïc [65]. Dans des cas particuliers et pour une juste cause, l’homélie peut être faite aussi par l’évêque ou un prêtre qui participe à la célébration et qui ne peut pas concélébrer.

Les dimanches et fêtes de précepte, il faut faire l'homélie à toutes les messes célébrées en présence du peuple, et on ne pourra l’omettre que pour une cause grave ; les autres jours, elle est aussi recommandée, surtout aux féries de l'Avent, du Carême et du Temps pascal, ainsi qu'aux autres fêtes et aux occasions où le peuple se rend à l’église en plus grand nombre [66].

Après l’homélie, il sera utile d’observer un bref moment de silence.

[65] Cf. Code de droit canonique, can. 767 § 1 ; Conseil pontifical pour l’interprétation du Code, Réponse à un doute sur le can. 767 § 1 : A.A.S. 79 (1987), p. 1249 ; Instruction interdicastérielle sur certaines questions au sujet de la coopération des fidèles laïcs au ministère des prêtres, Ecclesiae de mysterio, du 15 août 1997, art. 3 : DC 2171 (1997), 1014-1015.

[66] Cf. S. Cong. des Rites, Instruction Inter Oecumenici, du 26 septembre 1964, n. 53 : DC 1435 (1964), 1368.
> > > La profession de foi
67. Le Symbole, ou profession de foi, vise à ce que tout le peuple rassemblé réponde à la parole de Dieu annoncée dans les lectures de la sainte Ecriture et expliquée dans l'homélie, et, en professant la règle de la foi dans une formule approuvée pour l’usage liturgique, se rappelle et professe les grands mystères de la foi avant que ne commence leur célébration dans l’Eucharistie.
68. Le Symbole doit être chanté ou dit par le prêtre avec le peuple, le dimanche et les jours de solennité ; on peut aussi le dire lors de célébrations particulières plus solennelles.

S'il est chanté, il est entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un chantre ou par la chorale ; mais il est chanté soit par tous ensemble, soit par le peuple alternant avec la chorale. Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux choeurs qui se répondent l’un l’autre.
> > > La prière universelle
69. Dans la prière universelle, ou prière des fidèles, le peuple répond en quelque sorte à la parole de Dieu reçue dans la foi et, exerçant la fonction de son sacerdoce baptismal, présente à Dieu des prières pour le salut de tous. Il convient que cette prière ait lieu habituellement aux messes avec peuple, si bien que l'on fasse des supplications pour la sainte Église, pour ceux qui nous gouvernent, pour ceux qui sont accablés par diverses misères, pour tous les hommes et pour le salut du monde entier [67].

[67] Cf. Const. lit., n. 53.
70. Les intentions seront habituellement :

a) pour les besoins de l'Église,
b) pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier,
c) pour ceux qui sont accablés par toutes sortes de difficultés,
d) pour la communauté locale.

Toutefois, dans une célébration particulière, comme une confirmation, un mariage ou des obsèques, l'ordre des intentions pourra s'appliquer plus exactement à cette occasion particulière.
71. C'est au prêtre célébrant de diriger la prière, de son siège. Il l’introduit par une brève monition qui invite les fidèles à prier. Il la conclut par une oraison. Il faut que les intentions soient sobres, composées avec une sage liberté et en peu de mots, et qu’elles expriment la supplication de toute la communauté.

Elles sont dites de l’ambon, ou d’un autre lieu approprié, par le diacre, un chantre, un lecteur ou un autre fidèle laïc [68].

Le peuple, debout, exprime sa supplication, soit par une invocation commune après chacune des intentions, soit par une prière silencieuse.

[68] Cf. S. Cong. des Rites, Instr. Inter Oecumenici, n. 56 : DC 1435 (1964), 1369.
Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF)
Publié: 01/09/2017