Recherche dans la Présentation Générale du Missel Romain 2007


Numéro(s) recherché(s): 352-367

Chapitre VII - Choix de la messe et de ses différentes parties
352. L'efficacité pastorale de la célébration sera certainement accrue si les textes des lectures, des prières et des chants correspondent bien, dans la mesure du possible, et à l'état de préparation spirituelle et à la mentalité des participants. C'est ce qu'on obtiendra au mieux si l'on profite des multiples possibilités de choix qui vont être énumérées ci-dessous.

Par conséquent, le prêtre, en organisant la messe, considérera davantage le bien spirituel du peuple de Dieu que ses inclinations personnelles. Il se rappellera en outre que ce choix des différentes parties devra se faire en accord avec tous ceux qui jouent un rôle dans la célébration, sans exclure aucunement les fidèles pour ce qui les concerne plus directement.

Puisque des facultés multiples sont offertes pour le choix des différentes parties de la messe, il est nécessaire qu'avant la célébration, le diacre, les lecteurs, le psalmiste, le chantre, le commentateur, la chorale, chacun pour sa partie, sache bien quel texte, en ce qui le concerne, va être employé, et que rien ne soit laissé à l'improvisation du moment. En effet, une organisation et une exécution harmonieuse des rites facilitent beaucoup la participation des fidèles à l'Eucharistie.
> I - Choix de la messe
353. Aux solennités, le prêtre est tenu de suivre le calendrier de l'église où il célèbre.
354. Les dimanches, aux féries de l'Avent, du temps de Noël, du Carême et du Temps pascal, aux fêtes et aux mémoires obligatoires :

a) si la messe est célébrée avec peuple, le prêtre suivra le calendrier de l'église où il célèbre ;
b) si la messe est célébrée avec la participation d’un seul ministre, le prêtre peut choisir ou le calendrier de l'église, ou son calendrier propre.
355. Les mémoires facultatives :

a) Aux féries de l'Avent du 17 au 24 décembre, aux jours dans l'octave de Noël et aux féries du Carême, à l'exception des féries du Mercredi des Cendres et de la Semaine sainte, le prêtre dit la messe du jour occurrent ; cependant, s'il y a ce jour-là une mémoire inscrite au calendrier général, il peut en prendre la prière d’ouverture (collecte), pourvu que ce ne soit pas le Mercredi des Cendres ou un jour de la Semaine sainte. Aux féries du Temps pascal, on peut à bon droit célébrer intégralement la mémoire des saints.
b) Aux féries de l'Avent avant le 17 décembre, aux féries du temps de Noël à partir du 2 janvier, et à celles du Temps pascal, le prêtre peut choisir soit la messe de la férie, soit la messe du saint ou de l'un des saints dont on fait mémoire, soit la messe d'un saint inscrit ce jour-là au martyrologe.
c) Aux féries du Temps ordinaire (« per annum »), le prêtre peut choisir soit la messe de la férie, soit la messe d'une mémoire facultative qui tomberait ce jour-là, soit la messe d'un saint figurant au martyrologe ce même jour, soit une messe pour diverses circonstances ou une messe votive.

S'il célèbre avec peuple, le prêtre veillera à ne pas omettre trop souvent et sans motif suffisant les lectures assignées pour chaque jour au lectionnaire férial : car l'Église désire que la table de la parole de Dieu soit offerte aux fidèles dans sa plus grande richesse [141].

Pour la même raison, il ne prendra pas trop souvent les messes des défunts : car toutes les messes sont offertes aussi bien pour les vivants que pour les morts, et chaque Prière eucharistique comporte la mémoire des défunts.

Là où les fidèles sont attachés aux mémoires facultatives de la bienheureuse Vierge Marie ou des saints, il satisfera leur légitime piété.

Puisqu'il est permis de choisir entre une mémoire marquée au calendrier général et une mémoire insérée dans le calendrier diocésain ou religieux, on préférera, toutes choses égales d'ailleurs et conformément à la tradition, la mémoire particulière.

[141] Cf. Const. lit., n. 51.
> II - Choix des parties de la messe
356. Pour choisir les textes des différentes parties de la messe, aussi bien du temps que des saints, on observera les normes suivantes.
> > Les lectures
357. Trois lectures sont assignées aux dimanches et solennités : le Prophète, l'Apôtre et l'Évangile, qui font comprendre au peuple chrétien la continuité de l'oeuvre du salut, selon l'admirable plan de Dieu. Ces lectures doivent être strictement utilisées. Au Temps pascal, selon la tradition de l’Eglise, la première lecture est tirée des Actes des Apôtres et non de l’Ancien Testament.

Deux lectures sont assignées aux fêtes. Mais si la fête est élevée, selon les normes, au degré de solennité, on en ajoute une troisième prise au commun.

Aux mémoires des saints, à moins qu’ils aient des lectures propres, on lit habituellement les lectures assignées à la férie. Dans certains cas, on propose des lectures appropriées, c’est-à-dire qui mettent en lumière un aspect particulier de la vie spirituelle ou de l’activité du saint. On n’imposera pas l’usage de ces lectures, sauf si une raison pastorale y invitait vraiment.
358. Le lectionnaire férial propose des lectures pour chaque jour de la semaine pendant toute l'année : ce sont donc ces lectures qu'on prendra le plus souvent, les jours auxquels elles sont assignées, à moins qu'il n'y ait ce jour-là une solennité ou une fête, ou une mémoire avec des lectures propres du Nouveau Testament, c’est-à-dire où l’on trouve mention du saint célébré.

Mais si la lecture continue de la semaine est interrompue à cause d'une solennité, d’une fête ou de quelque célébration particulière, il sera permis au prêtre, en considérant l'organisation des lectures de toute la semaine, ou bien de réunir aux autres les passages qu'il devra omettre, ou bien de décider quels textes doivent l'emporter sur d'autres.

Dans les messes pour des groupes particuliers, il est permis au prêtre de lire des textes mieux adaptés à la célébration particulière, pourvu qu'on les choisisse dans un Lectionnaire approuvé.
359. On trouve en outre un choix particulier de textes de la Sainte Écriture dans le lectionnaire pour les messes rituelles au cours desquelles on célèbre des sacrements ou des sacramentaux, ou bien qui sont célébrées pour certains besoins.

Ces lectionnaires ont été composés afin d'amener les fidèles, par une écoute plus adaptée de la parole de Dieu, à comprendre plus profondément le mystère auquel ils participent, et de les former à un amour plus vif de la parole de Dieu.

On doit par conséquent choisir les textes qui sont proclamés dans l'assemblée liturgique en tenant compte d'une pastorale adaptée aussi bien que des possibilités de choix laissées en ce domaine.
360. Le même texte est parfois proposé dans une forme longue et une forme brève. Pour choisir entre les deux, on aura en vue le critère pastoral. Il faudra donc être attentif à la capacité des fidèles d’écouter avec fruit la lecture plus ou moins longue, à leur capacité d’écouter avec fruit le texte le plus complet, que l’homélie devra expliquer [142].

[142] Cf. Missel Romain, Présentation générale du lectionnaire romain, n 80.
361. Quand la faculté est donnée de choisir entre un texte et un autre déjà déterminé, ou proposé au choix, on sera attentif au bien des participants, qu’il s’agisse de prendre un texte plus facile ou mieux adapté à l’assemblée, ou bien de répéter ou de laisser un texte qui est assigné comme propre à une célébration et proposé à une autre facultative, chaque fois que l’utilité pastorale y invite [143].

Cela peut arriver soit quand le même texte doit être lu de nouveau à des jours proches, par exemple un dimanche et le jour suivant, ou bien quand on craint qu’un texte ne cause quelques difficultés dans un groupe donné de fidèles. On veillera cependant, dans le choix des textes de la Sainte Ecriture, à ne pas en exclure continuellement certains passages.

[143] Cf. Missel Romain, Présentation générale du lectionnaire romain, n 81.
362. Outre les facultés signalées ci-dessus de choisir des textes plus adaptés, les Conférences des évêques peuvent, dans des circonstances particulières, indiquer certaines adaptations en ce qui concerne les lectures, sous réserve pourtant que les textes en soient choisis dans un lectionnaire dûment approuvé.
> > Les oraisons
363. A chaque messe, sauf indication contraire, on dit les oraisons propres à cette messe.

Aux mémoires des saints, on dit la prière d’ouverture (collecte) propre ou, à son défaut, une du commun approprié ; quant aux prières sur les offrandes et après la communion, à moins qu'elles ne soient propres, on peut les prendre soit au commun, soit aux féries du temps en cours.

Aux féries du Temps ordinaire (« per annum »), outre les oraisons du dimanche précédent, on peut prendre soit les oraisons d'un autre dimanche du Temps ordinaire, soit une des oraisons pour intentions et circonstances diverses rassemblées dans le missel. Mais il sera toujours permis de n'emprunter, pour ces messes, que la prière d'ouverture (collecte).

On dispose ainsi d'une quantité accrue de textes, dont la prière des fidèles peut se nourrir avec plus d’abondance.

Cependant, aux temps forts de l'année, cette adaptation est déjà réalisée par les oraisons propres à ces temps qui se trouvent au missel pour chaque jour.
> > La Prière eucharistique
364. La plupart des préfaces dont le Missel romain est doté, visent à faire mieux ressortir les motifs de l'action de grâce dans la Prière eucharistique et à mettre davantage en lumière les différents aspects du mystère du salut.
365. Le choix entre les Prières eucharistiques qui se trouvent dans la liturgie de la messe est réglé à titre indicatif par les normes que voici :

a) La Prière eucharistique I, ou Canon romain, qui peut toujours être employée, est plus indiquée les jours auxquels sont assignés des Communicantes propres, ou bien aux messes dotées d'un Hanc igitur propre, ainsi qu'aux fêtes des Apôtres et des saints mentionnés dans le texte de cette Prière ; de même les dimanches, à moins que, pour des motifs pastoraux, on ne préfère la Prière eucharistique III.

b) La Prière eucharistique II, en raison de ses caractéristiques, est plus indiquée pour les jours de semaine, ou dans des circonstances particulières. Bien qu'elle comporte une préface propre, on peut l'employer aussi avec d'autres préfaces, surtout avec celles qui rappellent en abrégé le mystère du salut, comme les préfaces communes. Quand on célèbre la messe pour un défunt, on peut employer une formule particulière qui est proposée en son lieu, c'est-à-dire avant Memento etiam (Souviens-toi aussi de nos frères).

c) La Prière eucharistique III peut être dite avec n'importe quelle préface. On l'emploiera de préférence les dimanches et jours de fête. Si on prend cette prière pour une messe des défunts, on peut insérer en son lieu une formule particulière pour le défunt, c'est-à-dire après les mots : Omnes filios tuos ubique dispersos, tibi, clemens Pater, miseratus coniunge (Et ramène à toi, Père très aimant, tous tes enfants dispersés).

d) La Prière eucharistique IV a une préface immuable et offre un résumé plus complet de l'histoire du salut. On peut l'employer quand la messe n'a pas de préface propre et les dimanches du Temps ordinaire (« per annum »). Dans cette Prière, en raison de sa structure, il est impossible d'insérer une formule particulière pour un défunt.
> > Les chants
366. Il n’est pas permis de substituer d’autres chants aux chants placés dans la liturgie de la messe, comme par exemple l’Agnus Dei (Agneau de Dieu).
367. Pour choisir les chants qui trouvent place entre les lectures, ainsi que les chants d'entrée, d’offertoire et de communion, on suivra les normes qui sont établies ci-dessus (cf. nn. 40-41, 47-48, 61-64, 74, 86-88).
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Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF)
Publié: 01/09/2017