Recherche dans la Présentation Générale du Missel Romain 2007


Numéro(s) recherché(s): 311-318

Chapitre V - Disposition et ornementation des églises pour la célébration de l'eucharistie
> III - Aménagement de l’église
> > La place des fidèles
311. On aménagera la place destinée aux fidèles avec tout le soin désirable, pour qu'ils puissent participer comme il se doit, par le regard et par l'esprit, aux célébrations liturgiques. Il convient ordinairement de mettre à leur disposition des bancs ou des chaises. On doit réprouver l'usage de réserver des sièges à certaines personnes privées [122]. La disposition des bancs ou des chaises, notamment dans les églises nouvellement construites, permettra aux fidèles d'adopter facilement les attitudes requises par les différents moments de la célébration, et de se déplacer sans encombre pour aller recevoir la sainte communion.

On veillera à ce que les fidèles puissent non seulement voir le prêtre, le diacre et les lecteurs, mais encore, grâce aux moyens techniques modernes, les entendre aisément.

[122] Cf. Const. lit., n. 32.
> > La place de la chorale et des instruments de musique
312. Selon la disposition de chaque église, on placera la chorale de telle sorte qu'apparaisse clairement sa nature : elle fait partie de l'assemblée des fidèles réunie dans l'église, et elle a une fonction particulière qu’elle remplira ainsi plus aisément ; on fera en sorte qu’à la messe chacun de ses membres puisse pleinement participer au sacrement [123].

[123] Cf. S. Cong. des Rites, Instruction Musicam sacram, n. 23.
313. L'orgue et les autres instruments de musique légitimement approuvés seront installés dans un endroit approprié pour qu'ils puissent soutenir le chant aussi bien du peuple que de la chorale et, s'ils jouent seuls, qu'ils puissent être bien entendus par tous. Il convient que l’orgue soit béni avant d’être mis en service pour la liturgie, selon le rite prévu dans le Rituel romain [124].

Pendant l’Avent, on se servira de l’orgue et des autres instruments de musique avec la discrétion qui convient au caractère de ce temps, et sans anticiper sur la joie complète de la Nativité du Seigneur.

Pendant le Carême, l’orgue et les autres instruments ne sont autorisés que pour soutenir le chant, à l’exception du quatrième dimanche (Laetare), des solennités et des fêtes.

[124] Cf. Rituel romain, Livre des bénédictions, Bénédiction d’un orgue, nn. 1052-1067.
> > Le lieu de la réserve eucharistique
314. En fonction des données architecturales de l'église et conformément aux coutumes locales légitimes, la Sainte Eucharistie sera conservée dans un tabernacle placé dans un lieu très noble, insigne, bien visible, bien décoré et permettant la prière [125].

Le tabernacle sera normalement unique, fixe, fait d’un matériau solide et à l’abri des effractions, non transparent et si bien fermé que soit évité au maximum tout danger de profanation [126]. Il convient de plus que le tabernacle soit béni avant d’être mis en service pour la liturgie, selon le rite prévu dans le Rituel romain [127].

[125] Cf. S. Cong. des Rites, Instruction Eucharisticum Mysterium, n. 54 : DC 1496 (1967), 1117-1118 ; Instruction Inter Oecumenici, n. 95 : DC 1435 (1964), 1375.
[126] Cf. S. Cong. des Rites, Instr. Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 52 : DC 1496 (1967), 1117 ; Instruction Inter oecumenici, du 26 septembre 1964, n. 95 : DC 1435 (1964), 1375 ; S. Cong. pour les sacrements, Instruction Nullo unquam tempore du 28 mai 1938, n. 4 : A.A.S. 30 (1938) pp. 199-200 ; Rituel romain, Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe, nn. 10-11 ; Code de droit canonique, can. 938 § 3.
[127] Cf. Rituel romain, Livre des bénédictions, Pour inaugurer un tabernacle, nn. 919-929.
315. Il est plus conforme à la vérité du signe que le tabernacle, où la très sainte Eucharistie est conservée, ne soit pas sur l’autel où la messe est célébrée [128].

Il faut donc que le tabernacle soit placé, au jugement de l’évêque diocésain :

soit dans le sanctuaire, en dehors de l’autel de la célébration, sous la forme et dans un endroit qui conviennent mieux, sans exclure l’ancien autel qui ne servirait plus à la célébration (cf. n. 303) ;
soit encore dans un oratoire adapté à l’adoration et à la prière personnelle des fidèles [129], qui dépende architecturalement de l’église et bien visible des fidèles.

[128] Cf. S. Cong. des Rites, Instr. Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 55 : DC 1496 (1967), 1118.
[129] Cf. ibidem, n. 53 : DC 1496 (1967), 1117 ; Rituel romain, Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe, n. 9 ; Code de Droit canonique, can. 938 § 2 ; Jean-Paul II, Lettre Dominicae Cenae, du 24 février 1980, n. 3 : DC 1783 (1980), 302.
316. Selon la coutume traditionnelle, une lampe spéciale, alimenté avec de l’huile ou de la cire, brillera en permanence près du tabernacle, pour signaler et honorer la présence du Christ [130].
[130] Cf. Code de Droit canonique, can. 940 ; S. Cong. des Rites, Instr. Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 57 : DC 1496 (1967), 1118 ; Rituel romain, Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe, n. 11.
317. De plus, on n’oubliera aucunement tout ce qui est prescrit, selon les normes du droit, sur la réserve eucharistique [131].
[131] Cf. surtout S. Cong. pour les sacrements, Instruction Nullo unquam tempore du 28 mai 1938 : A.A.S. 30 (1938), pp. 198-207 ; Code de Droit canonique, can. 934-944.
> > Les images saintes
318. Dans la liturgie terrestre, l’Eglise a un avant-goût de la liturgie céleste qui se célèbre dans la Cité sainte de Jérusalem vers laquelle tend son pèlerinage, là où le Christ siège à la droite de Dieu, et en vénérant la mémoire des saints, elle espère partager un jour leur compagnie [132].

C’est pourquoi, selon une très ancienne tradition de l'Église, les images du Seigneur, de la bienheureuse Vierge Marie et des saints, sont proposées à la vénération des fidèles dans les édifices religieux [133] ; elles y sont disposées de manière à conduire les fidèles vers les mystères de la foi qui y sont célébrés. Aussi, veillera-t-on à ne pas les multiplier sans discernement et à les disposer de manière à ne pas détourner l'attention des fidèles de la célébration elle-même [134]. On n'aura normalement pas plus d'une seule image du même saint. D'une façon générale, dans l'ornementation et l'aménagement de l'église en ce qui concerne les images, on aura en vue la piété de toute la communauté ainsi que la beauté et la dignité des images.

[132] Cf. Const. lit., n. 8.
[133] Cf. Pontifical romain, Rituel de la Dédicace, ch. IV, n. 10 ; Rituel romain, Livre des bénédictions, Bénédiction d’une image destinée à la vénération publique, nn. 984-1031.
[134] Cf. Const. lit., art.125.
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Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF)
Publié: 01/09/2017