Recherche dans la Présentation Générale du Missel Romain 2007


Numéro(s) recherché(s): 296-308

Chapitre V - Disposition et ornementation des églises pour la célébration de l'eucharistie
> II – Disposition du sanctuaire pour la célébration communautaire
> > L’autel et son ornementation
296. L'autel, où le sacrifice de la croix est rendu présent sous les signes sacramentels, est aussi la table du Seigneur à laquelle, dans la messe, le peuple de Dieu est invité à participer ; il est aussi le centre de l'action de grâce qui s'accomplit pleinement par l'Eucharistie.
297. Dans un lieu destiné au culte, la célébration de l'Eucharistie doit s'accomplir sur un autel ; en dehors d'un lieu sacré, elle peut s'accomplir même sur une table convenable, où l'on mettra toujours la nappe et le corporal, la croix et les chandeliers.
298. Il convient que dans toutes les églises il y ait un autel fixe, qui signifie, de manière claire permanente le Christ Jésus, Pierre vivante (1P 2,4 ; cf. Ep 2,20) ; mais dans les autres lieux destinés aux célébrations sacrées, l’autel peut être mobile.

L'autel est appelé fixe s'il est construit de telle sorte qu’il adhère au pavement et qu’il ne puisse donc pas être déplacé ; on l'appelle mobile s'il peut être déplacé.
299. Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d'en faire aisément le tour et d'y célébrer face au peuple. On lui donnera l'emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l'attention de toute l'assemblée des fidèles [116]. Normalement, il sera fixe et dédicacé.

[116] Cf. ibidem.
300. L’autel, qu’il soit fixe ou mobile, sera dédicacé selon le rite du Pontifical romain ; cependant l’autel mobile pourra être simplement béni.
301. Selon une coutume et un symbolisme traditionnels dans l'Église, la table d'un autel fixe sera en pierre et même en pierre naturelle. Cependant on pourra aussi employer, au jugement de la Conférence des évêques, un autre matériau digne, solide et bien travaillé. Les colonnes ou la base soutenant la table peuvent être en n'importe quel autre matériau, pourvu qu'il soit digne et solide.

L'autel mobile peut être construit en n'importe quelles matières nobles et solides, et qui, selon les traditions et les coutumes des diverses régions, conviennent à l'usage liturgique.
302. Il est opportun de garder l'usage de déposer sous l'autel à dédicacer des reliques de saints, même non martyrs. On veillera cependant à vérifier l'authenticité de ces reliques.
303. Dans la construction des églises nouvelles, il faut n’élever qu’un seul autel, qui soit le signe, au milieu de l’assemblée des fidèles, de l’unique Christ et de l’unique Eucharistie de l’Eglise.

Dans les églises déjà construites, lorsque la situation de l’ancien autel rend difficile la participation du peuple et qu’on ne peut le déplacer sans porter atteinte à sa valeur artistique, on édifiera un autre autel fixe, bâti avec art et qui sera dédicacé ; et c’est seulement sur cet autel que s’accompliront les célébrations liturgiques. Pour éviter que l’attention des fidèles ne soit distraite du nouvel autel, on ne donnera pas à l’ancien d’ornementation particulière.
304. Par respect pour la célébration du mémorial du Seigneur et pour le banquet où nous sont donnés le Corps et le Sang du Seigneur, on mettra sur l'autel où l’on célèbre au moins une nappe blanche qui par sa forme, ses dimensions et sa décoration convienne à la structure de cet autel.
305. Pour décorer l’autel, on fera preuve de sobriété.

Pendant l’Avent, l’autel sera décoré de fleurs avec la sobriété qui convient au caractère de ce temps et sans anticiper la joie complète de la Nativité du Seigneur. Pendant le Carême, les fleurs à l’autel sont interdites, à l’exception du quatrième dimanche (Laetare), des solennités et des fêtes.

La décoration florale doit toujours être discrète, et disposée autour de l’autel plutôt que sur la table.
306. On ne mettra sur la table de l’autel que ce qui est requis pour la célébration de la messe, c’est-à-dire l’Evangéliaire, depuis le début de la célébration jusqu’à la proclamation de l’Evangile ; et depuis la présentation des dons jusqu’à la purification des vases, le calice avec la patène, le ciboire si c’est nécessaire, enfin le corporal, le purificatoire, la pale et le missel.

On disposera en outre de manière discrète ce qui pourrait être nécessaire pour amplifier la voix du prêtre.
307. Les chandeliers, qui sont requis pour chacune des actions liturgiques (cf. n. 117) afin d'exprimer notre vénération et le caractère festif de la célébration, seront placés, compte tenu de la structure de l'autel et du sanctuaire, ou bien sur l'autel, ou bien autour de lui, de manière à réaliser un ensemble harmonieux, et sans que les fidèles soient gênés pour bien voir ce qui se fait à l'autel ou ce que l'on y dépose.
308. De même, sur l'autel ou à proximité, il y aura une croix, bien visible pour l'assemblée, et portant l’effigie du Christ crucifié. Il convient que cette croix demeure près de l’autel même en dehors des célébrations liturgiques, pour rappeler aux fidèles la passion rédemptrice du Seigneur.
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Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF)
Publié: 01/09/2017