Prière d’après le psaume 21

Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?
Le salut est loin de moi,
loin des mots que je hurle.
Mon Dieu, j’appelle tous les jours et tu ne me réponds pas.
Même la nuit je n’ai pas de repos.

Toi pourtant tu es Saint,
c’est toi qui es le centre des psaumes du monde,
c’est en toi que nos pères espéraient.
Ils espéraient et tu les délivrais,
quand ils criaient vers toi ils échappaient.
En toi ils espéraient et n’étaient jamais déçus.

Moi je suis plus un ver qu’un homme,
je suis raillé par les gens, rejeté par tous,
tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent, ils hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur, qu’il le délivre,
qu’il le sauve puisqu’il est son ami ! »

Récapitulons : c’est toi qui m’as tiré du ventre de ma mère,
qui m’as mis en sûreté dans ses bras ;
à toi je fus confié dès ma naissance,
dès le ventre de ma mère tu es mon Dieu.
Et maintenant tu es loin et c’est l’angoisse qui est la plus proche.
Je n’ai personne pour m’aider.

Des fauves nombreux me cernent, des taureaux m’encerclent de partout,
des lions qui déchirent et qui rugissent ouvrent la gueule au dessus de moi.

Je suis comme l’eau qui se répand,
tous mes membres se disloquent,
mon cœur comme la cire fond au milieu de mes entrailles,
ma vigueur a séché comme l’argile,
ma langue colle à mon palais,
partout c’est la poussière de la mort.

Des chiens me cernent, des vauriens m’entourent,
ils percent mes mains et mes pieds,
on peut compter tous mes os.
Ces gens qui me voient, qui me regardent avec dédain,
partagent entre eux mes habits,
tirent au sort ma demeure.

Toi Seigneur, ne sois pas loin !
Ô ma force, viens vite à mon aide !
Préserve ma vie, viens je t’attends !
Viens m’arracher à leur griffes, à leurs gueules, à leurs cornes.

Je proclamerai ton nom
devant mes frères je te louerai dans la grande assemblée :
« Vous qui craignez de faire peine au Seigneur louez le, glorifiez-le !
Car il ne m’a pas rejeté.
Il n’a pas réprouvé le malheureux dans la misère.
Il ne s’est pas voilé la face. »

Puisque tu as entendu ma plainte, Seigneur,
je tiendrai ma promesse,
je te louerai devant le monde entier.
Mangeront les pauvres,
loueront le Seigneur tous ceux qui le cherchent,
ils pourront crier : « À toi toujours vie et joie ! »

Terre entière, à genoux,
devant lui se prosterneront tous les grands de la terre,
même les morts retournés en poussière te loueront,
moi je vivrai pour lui,
ma descendance te servira.
Et on dira aux générations à venir :
« Voilà son œuvre ! »

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Info

Olivier JULLIEN DE POMMEROL

Equipier de PSN († 2018)

Publié: 01/12/2020