Je crois en Jésus notre frère
Je crois en Jésus notre frère.
Je l’ai entendu, dans la synagogue de Nazareth :
« L’Esprit du Seigneur est sur moi pour que j’annonce : Aux pauvres, la bonne nouvelle ; aux captifs, la délivrance ; aux aveugles, la vue ; aux opprimés, la libération ; à tous, une année de grâce de la part du Seigneur. C’est aujourd’hui que cela s’accomplit pour vous ! »
Son langage est trop fort : le royaume qui vient, comment peut-il insinuer qu’il se réalise en lui ?
N’est-il pas l’un de nous, de Nazareth, fils de Joseph et de Marie ?
Je crois en Jésus, notre frère.
Je l’ai suivi pour essayer de comprendre à quoi ressemble le Royaume.
Il touche le lépreux ; il accueille les pécheurs ; il réintègre les démoniaques ; la femme de mauvaise vie lui embrasse les pieds ; et même une étrangère, il l’exauce et il loue sa foi. Il a aussi exaucé le centurion, cet occupant, et il est descendu chez Zachée, cet exploiteur du peuple. Partout où l’on exclut, partout où l’on méprise, là on le trouve.
Il s’explique : « Je ne suis pas venu pour les bien portants mais pour les malades ; chez mon Père, on ne veut pas que se perde un seul de ces petits, qui sont mes frères.
»
Je crois en Jésus, notre frère.
Je l’ai surpris dans ses nuits de prière et je l’ai entendu parler de son Père : Le Royaume, c’est celui de son Père.
« Si longtemps que tu es avec moi et tu ne me connais pas ? Qui m’accueille, accueille le Père qui m’a envoyé :
Celui qui fait la volonté de mon Père, celui-là est pour moi une mère, un frère, une sœur. Vous direz donc : Notre Père qui es aux cieux. »
Je crois en Jésus, notre frère.
Quand on l’a mis au rang des malfaiteurs, définitivement exclu par la peine de mort, moi aussi j’étais là, à regarder de loin. Qui pensait encore au Royaume ce jour-là ? Lui, rayé de la liste des vivants : « Non, pas ma volonté, mais la tienne. Père, pardonne-leur, ils ne savent pas. Pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Et un autre exclu qui y croyait encore, seule parole de consolation : « Jésus, quand tu viendras dans ton royaume, souviens-toi de moi. »
Je crois en Jésus, notre frère.
Il m’a ressuscité de ma honte et de ma peur, quand il a envoyé Madeleine : « Va trouver mes frères, et dis-leur :
“ Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. ” » Mes frères, il a soufflé sur nous son Esprit ; alors j’ai commencé à comprendre ce que disaient les anciens : « Après avoir parlé jadis par les prophètes, il a parlé de nos jours par son Fils. Dieu, nul ne l’a jamais vu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, lui l’a fait connaître et nous a dévoilé son projet : Il nous avait prédestinés à reproduire l’image de son Fils,
afin qu’il soit l’aîné d’une multitude de frères. Le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe s’est fait frère. »
Je crois en Jésus, notre frère,
et je crois qu’il m’appelle à devenir, moi aussi, un frère.
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