Comme les entrailles d’une mère

Seigneur, ton amour est vulnérable
comme celui d’une mère ;
tu es “ému jusqu’aux entrailles”,
tu débordes de compassion
quand l’un de tes enfants
revient vers toi, déchiré,
et fait, simplement, l’aveu de sa misère.

Me voici devant toi, comme un enfant blessé
qui ne cherche pas à cacher ses plaies devant sa mère,
car il sait que c’est en lui découvrant son mal
qu’il va raviver sa tendresse maternelle.
Je suis ton enfant qui apprend à marcher,
tombe, titube et tombe encore,
se cogne sur le rebord de la table
et s’entaille les lèvres ou l’arcade sourcilière ;
Seigneur, c’est long l’apprentissage à la liberté !
J’ai des bosses et des blessures
sur le front, sur les genoux, partout...

Mais je sais aussi que le jour où son enfant
est devenu un homme libre,
capable de tenir debout
et de prendre sa vie en main,
une mère ne se souvient plus qu’en riant
de toutes ses bêtises d’antan...

Toi aussi, Seigneur,
tu t’intéresses plus à mon devenir
qu’à mes péchés de jeunesse ;
tu regardes toujours devant et jamais en arrière ;
Sans doute, arriverai-je au ciel
avec des sparadraps un peu partout
et des cicatrices plein le cœur...
mais qu’importe, Seigneur !
L’essentiel n’est-il pas de marcher
et d’arriver jusqu’à toi ?

Je crois, Seigneur, que tu m’aimes
et je sais que faire l’aveu de son péché
devant quelqu’un qui nous aime
n’est ni honteux ni humiliant
mais source de liberté nouvelle
Seigneur, ton pardon m’émerveille !

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Michel HUBAUT o.f.m.
Publié: 24/02/2004