Secte

Ga 1,6-12

Au sens strict, et selon la théologie catholique, une secte se caractérise par l’éloignement de la vérité biblique-apostolique commune et des contenus centraux de la foi dont témoigne le magistère du pape et des évêques. C’est pourquoi, selon la conception de l’Église catholique, une secte confine toujours à l’hérésie (Ga 1,6-12) et au schisme.

Au sens large, il s’agit d’un groupe à connotation religieuse, replié sur lui-même et réputé dangereux, qui viole les valeurs fondamentales du « religieusement correct » et du « politiquement correct ». Parmi les pratiques sectaires les plus obvies, on peut citer : un style de vie totalitaire et une forte pression sur la conscience des adeptes les privant peu à peu de tout regard extérieur et de tout esprit critique, une vision souvent manichéenne du monde et un refus d’intégration à la société, l’enseignement d’une doctrine simpliste fournissant réponse à tout et dispensant le fidèle de toute réflexion personnelle, une obéissance aveugle au leader ou gourou, une intolérance militante et un prosélytisme agressif, des manipulations financières douteuses, etc.

Tous ces critères étant d’un maniement délicat, on comprend d’une part l’embarras des parlementaires français à définir de façon rigoureuse la secte (ils ne s’y risquent pas au terme de leur volumineux rapport), d’autre part la prudence de l’Église catholique, qui reconnaît que certaines des pratiques dénoncées comme sectaires peuvent hélas se rencontrer parfois dans telle ou telle communauté d’Église (cf. le rapport du Vatican publié en 1986 et intitulé « Sectes et nouveaux mouvements religieux »).

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Hilaire LECOUËDIC

Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.

Publié: 30/11/2003