Sacré

Mc 7,18-19
Rm 12,1
1Co 10,31

Ainsi nomme-t-on l’ensemble des temps, lieux, aliments, objets ou rites que l’attitude religieuse la plus commune croit pouvoir extraire d’une réalité quotidienne désignée comme profane, pour mieux matérialiser et délimiter le domaine de la divinité... et sans doute ainsi mieux s’en protéger !

Dans la lignée des prophètes qui dénonçaient l’illusion qui consistait à prétendre enfermer Dieu dans un temple et la sainteté dans des pratiques de jeûne, Jésus fait éclater cette opposition entre sacré et profane, relativisant le sabbat et le temple et déclarant purs tous les aliments (Mc 7,18-19).

Puisque Dieu, en Jésus, s’est fait homme, il a donné un tel prix à notre condition humaine qu’aucune réalité de ce monde ne peut plus être qualifiée de profane, c’est-à-dire indigne de nous parler de Dieu !
C’est dans le quotidien de nos vies que nous sommes invités à rendre gloire à Dieu, et pas seulement dans les parenthèses religieuses d’un domaine en lui-même réputé sacré (Rm 12,1 ; 1 Co 10,31).
En ce sens, il est possible de dire - là où la langue permet cette distinction - que le christianisme a aboli le sacré et l’a remplacé par la sainteté.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Hilaire LECOUËDIC

Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/09/2006