Péchés capitaux

1Tm 6,10
1Jn 2,16

C’est ainsi que, depuis saint Jean Cassien (4e siècle) et saint Grégoire le Grand (6e siècle), les théologiens moralistes ont pris l’habitude de nommer sept péchés ou plus exactement sept vices, pas nécessairement plus graves que les autres, mais eux-mêmes générateurs d’autres vices et péchés. Ce sont l’orgueil, l’avarice, l’envie, la colère, l’impureté, la gourmandise, la paresse ou acédie.

Catéchisme pour Adultes des Évêques de France n° 631 :
Gérer sa vie comme ne nous appartenant pas, mais appartenant à Dieu, et donc aussi aux autres hommes, conduit à refuser la convoitise qui est « la racine de tous les maux » (1 Tm 6,10). St Jean dénonce, dans une progression calculée, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et la confiance orgueilleuse dans les biens (cf. 1 Jn 2,16). La tradition des moralistes voit dans la convoitise la source de ce qu’on appelle les péchés capitaux, c’est-à-dire les péchés les plus caractéristiques. La convoitise de la chair recherche pour lui-même le plaisir que donne la satisfaction des instincts les plus naturels de l’homme (manger, boire, dormir, se reproduire) et conduit ainsi à la gourmandise (avec ses formes perverses de l’alcoolisme et des toxicomanies), à la paresse et à la luxure. La convoitise des yeux recherche pour lui-même le plaisir d’être vu et apprécié. Elle conduit à la vanité, aux dépenses excessives pour le paraître ; par son goût du superficiel, elle entretient le dégoût de tout ce qui est spirituel. Enfin, l’orgueil est une déformation du plaisir légitime d’être soi-même devant Dieu. C’est le détournement à notre profit de ce qui nous constitue le plus profondément : la ressemblance avec Dieu. L’orgueil entraîne souvent l’envie et le refus de l’autre manifesté par la mauvaise colère. Il entraîne, par une sorte de déplacement pervers de l’essentiel sur l’argent, l’avarice.

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Hilaire LECOUËDIC

Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.

Publié: 30/11/2003