Laïc

Tant qu’on le situe de manière négative comme celui qui n’appartient pas au clergé, on risque de ne voir en lui qu’un fantassin et sujet docile de l’Église, situé tout en bas de la pyramide ecclésiale, donc moins digne et moins saint que les clercs qui seuls seraient réputés engager l’Église et décider pour elle.

On peut heureusement voir autrement les choses en revenant à l’étymologie du mot et à l’ecclésiologie ancienne retrouvée à Vatican II : consacrés par leur baptême et membres du peuple (« laos » en grec) de Dieu, les laïcs sont alors ceux des chrétiens qui témoignent de leur foi au cœur de la vie commune avec tous leurs contemporains, ou, comme le dit le concile, qui cherchent le Royaume de Dieu « en gérant les choses temporelles et en les ordonnant selon Dieu ».

Engagés dans la vie familiale, professionnelle, économique et politique, ils cherchent donc à y traduire l’évangile : c’est ce qui fait la difficulté mais aussi la grandeur de leur vocation ! A contrario, on peut se demander pourquoi, en ces domaines qu’ils n’appréhendent souvent que de manière indirecte, ce sont presque exclusivement des clercs célibataires qui s’expriment au nom de l’Église, alors que les laïcs sont tout-à-fait qualifiés pour le faire !

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Hilaire LECOUËDIC

Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.

Publié: 30/11/2003