Euthanasie
S’il s’agit d’une « bonne mort » ainsi que le suggère l’étymologie, tout le monde est pour, à commencer par les chrétiens qui n’hésitaient pas jadis à demander à Dieu « la grâce d’une bonne mort » et qui ne font pas de la vie biologique une valeur absolue au point de vouloir la prolonger à tout prix.
Mais une chose est d’accompagner une fin de vie en soulageant la douleur - même si les doses de plus en plus fortes d’analgésique risquent indirectement de hâter l’heure de la mort -, autre chose est de s’arroger le droit de provoquer délibérément et directement la mort d’un être humain, même pour des motifs prétendument altruistes. L’Église a toujours condamné de la façon la plus claire et la plus ferme ce dernier type de pratiques, au nom d’un interdit protecteur et civilisateur (quel homme peut s’arroger le droit de vie et de mort sur son semblable ?), au nom de sa conception de l’homme (usufruitier et non propriétaire de sa vie) et, accessoirement, au nom du respect de la plus élémentaire déontologie médicale (quelle confiance pourra avoir un patient envers son médecin s’il n’est pas assuré des motivations du traitement prescrit ?).
Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.
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