Confession
Dans l’histoire de l’Église, confesser signifie « porter publiquement témoignage ». Ainsi les « confesseurs de la foi » qui, dans des périodes troublées et au péril de leur vie, ont attesté la foi catholique. L’Église les vénère presque à l’égal des martyrs.
La Réforme parlera en ce sens des « confessions de foi » qui sont autant de « professions de foi ».
Mais, pour beaucoup, ce mot en est venu à désigner seulement le sacrement de pénitence et de réconciliation, appelé encore le sacrement du pardon, ici réduit à la démarche de celui ou celle qui vient se confesser, avouer ses péchés à un prêtre. Cette appellation, courante depuis le 17e siècle et la forme très juridique qu’avait pris ce sacrement dans l’Église catholique, a l’inconvénient de souligner un aspect qui n’est pas le plus important du sacrement : pour demander pardon à Dieu, je n’ai en effet pas rigoureusement besoin d’un prêtre (même si cet aveu à un tiers a l’avantage de solliciter son discernement et de m’obliger à objectiver mon péché).
Le rituel m’invite aujourd’hui à confesser l’amour de Dieu en même temps que mon péché, invitant chacun à se remettre face à la Parole de Dieu et à accueillir, comme le cœur du sacrement et un cadeau de Dieu, la parole d’absolution. Cette parole qui signifie le pardon de Dieu, nul ne peut se la dire à soi-même. Il faut qu’un autre la prononce - non pas en raison de ses mérites ou parce qu’il serait moins pécheur, mais parce qu’il préside à l’Église locale en raison de l’ordination qu’il a reçue - réconciliant ainsi le pénitent avec Dieu et avec son Église.

Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.
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