Signe du Christ serviteur

"Yves, en t’ordonnant diacre, je me reconnais loin du milieu qui est le tien et dont je désire me faire proche." C’est ce que l’Eglise a pu m’adresser par la voix de mon évêque en juin 1993.

Marié, père de trois filles, agent RATP, détaché comme permanent syndical à la CFDT, militant associatif et politique, militant en ACO, c’est auprès de ma famille, de mes copains de travail, dans mes engagements militants et plus particulièrement auprès des jeunes du monde ouvrier comme accompagnateur JOC que mon ministère a le plus de visibilité.

En France, sur environ mille diacres, une cinquantaine a un ministère engagé dans le monde ouvrier ou en Mission ouvrière. S’exprimant comme composante de la Mission ouvrière, notre ministère diaconal, signe du Christ serviteur, peut être marqué par trois dimensions.

La fondation au seuil

En ACO, elle peut s’exprimer par l’accompagnement de plates-formes de précaires ou de relais. En JOC, avec des catégories particulières (apprentis, lycée professionnel, précaires,...). En ACE, par un accompagnateur portant, par exemple, le souci de suivre des clubs à forte présence immigrée.

Diacre veilleur de ceux qui sont oubliés

Si le diacre est amené à conduire, ce doit être en direction du service. Une attention toute particulière envers ceux qui n’ont pas habituellement la parole est aussi signe du service de la Parole.

Diacre éveilleur

Les copains du boulot sont souvent interrogatifs par rapport à l’Eglise. Parfois, ils expriment leurs joies, leurs souffrances, leurs combats. Ce n’est pas forcément en lien avec les sacrements. Quelquefois pourtant, cela nous amène au cœur de la vie à célébrer obsèques, mariages, baptêmes.

Certains diacres travaillent aussi avec le catéchuménat en monde ouvrier.

C’est dans son comportement quotidien le plus ordinaire que le Christ s’est d’abord montré au service de tous par Amour pour chacun.