Écoute la vie frémir
De cette lumière sortie de la nuit la liberté accouche !
Petit enfant, toi Jésus, tu es notre joie,
petit enfant, viens entre chez moi.
Petit enfant, ton visage est offert,
par ta venue l’avenir est ouvert.
Petit enfant le cri de ta naissance,
par ta venue c’est le cri de notre espérance.
Dieu nous prend par la main,
Par ta venue Dieu sur nos chemins.
Alors, comme les bergers, crois maintenant,
ne perds donc plus ton temps, il t’attend !
Va à sa rencontre, pour aller de l’avant !
Dans cette nuit des bergers gardent les moutons.
Dans cette nuit naît un nourrisson.
C’était il y a deux mille ans !
Mais ce soir, dans le noir, entends le monde qui gronde,
écoute la vie frémir pour se sortir de l’ombre.
Et ce monde qui avance, c’est notre humanité,
des hommes, des femmes debout pour notre société.
Et tu es parmi eux pour être créateur,
car vivre debout c’est devenir acteur.
Ta nuit va s’éclairer car tu es solidaire
du combat quotidien qui repousse la misère.
Le cri de cette nuit c’est le monde en attente,
il nous frappe de plein fouet par cette femme qui enfante.
Les échecs, les loupés te forgent pour demain.
Qu’à travers les actions transpire en toi l’humain.
Deux mille ans sont passés, les luttes n’ont pas cessé
et la rage de survivre te fait lever le poing.
Et l’indignation t’a fait entrer en résistance,
car au fond de toi est ancrée l’espérance.
Dans ta ville ton quartier, au travail, à l’usine ?
Les mots sortent de tes tripes comme paroles d’Évangile.
Dans cette nuit des bergers gardent les moutons,
c’était il y a deux mille ans !
Sors rejoindre les copains, crier tes convictions.
Et ça c’est maintenant !
Un ange, un messager vient nous parler.
Il s’appelle : Mon copain, mon voisin,
mon collègue, le migrant, l’étranger,
celui qui tous les soirs ne sait pas où loger.
Nous avons osé partager avec lui, il parle de sa vie.
Ne perdez pas courage, unissez vos destins.
Guettez, veillez, luttez, refusez la misère,
guettez, veillez, cherchez, retrouvez la lumière.
« Folie de croire », des mots qu’il faut entendre.
« Parti pris d’espérance », des mots qui nous rassemblent.
« Refuser le silence », des mots pour qu’on avance.
Vivons tous ces paris, marchons avec nos frères !
Et de l’enfant cette nuit jaillit notre lumière,
car le jour qui se lève est déjà notre attente
Allumons nos maisons, osons l’amour, le sourire, la solidarité,
pour que tombe l’indifférence.
De cette nuit de veille, notre attente éclate !
Allumons nos quartiers, nos écoles, osons l’accueil,
la tolérance, le respect,
pour que tombent le mépris, le racisme, la guerre.
De cette nuit d’attente, la lumière se lève !
Allumons nos chantiers, nos usines, osons la justice,
le partage, la lutte,
pour que tombent les préjugés, l’ignorance,
la course au profit, l’envie d’être le plus fort.
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