Deux vœux

« Si notre plus grand besoin avait été la formation,
Dieu nous aurait envoyé un enseignant.
Si notre plus grand besoin avait été la technologie,
Dieu nous aurait envoyé un ingénieur.
Si notre plus grand besoin avait été l’argent,
Dieu nous aurait envoyé un banquier.
Si notre plus grand besoin avait été le plaisir,
Dieu nous aurait envoyé un comédien.
Si notre plus grand besoin avait été la santé,
Dieu nous aurait envoyé un médecin.
Mais notre plus grand besoin était le pardon,
Alors Dieu nous a envoyé un Sauveur. »

Notre plus grand besoin, c’est donc un Sauveur ! Oui, mais qui nous sauve de quoi ? De la maladie, du chômage, de l’isolement, de la misère, de la faim, de la guerre, des attentats ? Bref, du ciel qui peut nous tomber sur la tête ? Oh oui, de tout cela !

Mais je forme deux vœux plus précis :
- Qu’Il nous sauve de la peur : mauvaise conseillère, elle nous conduit dans les abris, elle nous fait construire des murs et tendre des barbelés ; elle nous paralyse et va jusqu’à nous faire douter de la fidélité de Dieu à son épouse Église.
- Et qu’Il nous sauve de la somnolence ! Avec désormais moins de prêtres malgré toutes nos prières pour les vocations, le réveil des baptisés est sonné : ils sont provoqués à se former pour prendre à cœur et en charge une belle partie de la vie des communautés fraternelles locales, si l’Église le leur demande ! Cela, nous n’aurions jamais dû l’oublier.

Un jour, Marie, devant la demande apparemment folle que l’ange lui transmet, lui demande : « Comment cela se fera t-il ? » Nous savons la réponse : « L’Esprit Saint… » Avec lui, nous pouvons croire au réveil et en l’avenir, à condition de ne pas nous endormir et de sortir de la peur.

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François GARNIER

Archevêque de Cambrai († 2018).

Publié: 01/01/2018