Qui peut célébrer le sacrement de l’onction des malades ?
Selon le droit actuel de l’Église, seuls les prêtres sont les ministres de ce sacrement. Et, s’il faut en croire la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, cette doctrine doit être tenue pour "définitive" !
On observera tout de même que, en ce domaine comme en bien d’autres, la pratique de l’Église a varié et - souhaitons-le - peut varier encore...
Jusqu’au VIIIe siècle en effet, comme l’attestent de nombreux témoignages, l’huile, toujours bénie par l’évêque, est donnée au malade, qui fait lui-même l’onction sur son corps ou la reçoit d’un de ses proches.
A partir du Moyen Age, l’onction tend à être réservée aux seuls prêtres.
Dans un contexte de réaction aux idées protestantes et dans une pastorale qui liait "l’extrême-onction" à la confession, le concile de Trente entérina une évolution déjà repérée lors du concile de Florence et décréta que le prêtre était "le ministre propre" de ce sacrement.
Le Code de droit canonique publié en 1983 perpétue cette théologie... sans peut-être prendre toute la mesure de la raréfaction des prêtres et du désarroi des chrétiens engagés dans le Service Evangélique des Malades ou les aumôneries d’hôpitaux qui ne peuvent, faut de prêtre disponible, offrir cet ultime réconfort sacramentel aux mourants qu’ils accompagnent.
On se réjouit néanmoins de la tendance qui se fait jour dans les communautés chrétiennes et qui consiste, chaque fois que c’est possible, à célébrer ce sacrement de façon communautaire, souvent même au cours de l’eucharistie dominicale.
Cette manière de faire souligne heureusement ce que dit aussi le rituel, à savoir que le prêtre, comme pour tous les autres sacrements, agit ici au nom de l’Église. Toute la communauté, d’une manière ou d’une autre, est donc associée à la célébration de l’onction des malades.
Le malade n’est d’ailleurs pas le seul bénéficiaire d’un signe qui est posé pour le bien de tous.

Curé de Port Saint Nicolas
- Qui peut célébrer le sacrement de l’onction des malades ?
- Un ami m’a dit que sa belle-mère était morte dans une maison de retraite sans voir le prêtre. Et quand on a enfin réussi à joindre un prêtre, il n’a pas voulu se déplacer pour lui donner les derniers sacrements !
- Peut-on recevoir plusieurs fois l’onction des malades ?
- Peut-on conférer l’onction des malades à quelqu’un "qui n’a plus sa tête" ?
- On ne parle plus guère de l’extrême-onction. Ça existe encore ?
- Qu’est-ce que l’onction des malades peut apporter de plus à celui qui reçoit déjà régulièrement la communion ?
- A qui s’adresse le sacrement de l’onction des malades ?
- Faut-il préparer les malades à recevoir l’onction des malades ? Et si oui, comment ?
- Pourquoi un sacrement spécial pour les malades ?
- Faut-il se confesser avant de recevoir l’onction des malades ?
- En quoi consiste le rituel du sacrement de l’onction des malades ?
- Quelle est l’origine du sacrement de l’onction des malades ?