Une amie divorcée se croit excommuniée. Que lui dire ?

C’est hélas une erreur fort répandue qu’il convient de corriger.

Si votre amie, qui s’était mariée à l’église, est aujourd’hui divorcée, cette situation est suffisamment douloureuse pour que l’Eglise n’en rajoute pas ! Si donc votre amie, même divorcée, reste fidèle à celui qui, à ses propres yeux et aux yeux de l’Eglise, demeure jusqu’à sa mort son mari, elle n’a aucune raison de se sentir rejetée par l’Eglise. Bien plus, elle est invitée à puiser régulièrement dans l’eucharistie des forces pour mener sa vie chrétienne, rendue probablement plus difficile par ce divorce. Ce choix de vie dans la fidélité au sacrement est celui fait notamment par les membres de la Communion Notre-Dame de l’Alliance.

Plus complexe est la situation de votre amie, si, après son divorce, elle a contracté une nouvelle union. Au regard de la théologie et du droit actuel de l’Eglise catholique romaine, ce choix, qui contredit l’un des engagements essentiels du mariage, l’écarte en effet des sacrements de l’eucharistie et de la réconciliation. Il faut reconnaître que c’est une situation vécue douloureusement par un nombre croissant de chrétiens et qui fait également problème pour les pasteurs. Il nous faudra sans doute revenir sur ce sujet délicat. Notons pour l’instant que, même dans la situation de divorcée-remariée, il n’est pas question pour votre amie d’être excommuniée. Elle est chrétienne et le demeure avec, comme les autres baptisés, un certain nombre de droits et de devoirs dans l’Eglise.

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André KÉRYGME

Curé de Port Saint Nicolas

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Publié: 28/02/2007