Peut-on faire confiance au texte biblique tel qu’il s’offre à nous aujourd’hui ? Ne pourrait-il pas y avoir eu des falsifications ?
Tout est possible en théorie. Mais on a infiniment plus de raisons de se fier au texte de la Bible, et du Nouveau Testament en particulier, qu’à celui de n’importe quel autre écrit de l’Antiquité ! D’abord parce qu’un temps parfois très court sépare l’original de ses premières copies ; ensuite parce qu’il est difficile de concevoir une falsification avec un nombre aussi considérable de manuscrits, trouvés en diverses langues et en des aires géographiques très diverses ; enfin parce que le texte sacré fut entouré, dès le départ, d’un très grand respect et de règles très rigoureuses pour sa transmission.
On pense ici au célèbre rouleau d’Isaïe, exposé au musée du Livre à Jérusalem : sa découverte en 1948 a permis de remonter dans le temps d’au moins 1000 ans par rapport aux manuscrits les plus anciens d’Isaïe qu’on connaissait alors. Il a montré que, pour l’essentiel, la transmission biblique par les copistes s’était faite sans altération.
Plus établi encore est le texte du Nouveau Testament. Ainsi, par exemple, le papyrus RYLANDS 457 (P52), trouvé en Egypte et conservé aujourd’hui à Manchester, porte les versets 31-33 et 37-38 du chapitre 18 de l’évangile de Jean. Les experts le datent des environs de l’an 125 après J.-C. soit seulement une quarantaine d’années après l’original, ce qui semble dérisoire en comparaison avec les quelque 1300 ans qui séparent les nombreux dialogues de Platon des plus anciens manuscrits qui nous en sont parvenus ("seulement" 400 ans pour les poésies de Virgile, mais 1600 ans pour les tragédies d’Euripide !).
A ces données matérielles, ajoutons, pour le texte du Nouveau Testament, ce critère d’authenticité que constitue la présence de nombreux passages choquants ou susceptibles d’une interprétation malveillante (par exemple ; ; ).
Curé de Port Saint Nicolas
- Quel intérêt, pour nous chrétiens, de lire encore ces vieux récits de l’Ancien Testament avec ces images si peu conformes à ce que Jésus nous montre de Dieu ?
- Peut-on faire confiance au texte biblique tel qu’il s’offre à nous aujourd’hui ? Ne pourrait-il pas y avoir eu des falsifications ?
- En quelle langue la Bible a-t-elle été écrite ?
- La division du texte biblique en chapitres et versets a-t-elle toujours existé ?
- Avec cette histoire de la femme tirée de la côte d’Adam, la Bible n’apporte-t-elle pas sa caution au machisme ambiant et à la discrimination dont les femmes sont victimes ?
- Pourquoi, dans la Bible, les psaumes ont-ils une double numérotation ?
- La Bible dit-elle la vérité ? L’archéologie semble infirmer les récits bibliques.