Hildegarde de Bingen (1098-1179)

Contexte historique : « La renaissance du XIIe siècle » verra l’essor de l’art gothique, les conquêtes turques progressant vers Constantinople, les premières croisades à la suite de la destruction du tombeau du Christ en 1009, la réforme cistercienne de saint Bernard (1090-1153), la fondation de l’ordre des Chartreux par saint Bruno (1102), des Prémontrés par saint Norbert (1120), l’apparition des collégiales fondées par des seigneurs et confiées à des chanoines. Frédéric Barberousse est couronné roi des Romains en 1152 à Aix-la-Chapelle, puis empereur du Saint Empire Germanique en 1155.

1. Hildegarde naît à en 1098, à Bermersheim, au sud de Mayence, dernière de 10 enfants dans une famille de la petite noblesse locale : son père, Hildegert, est régisseur des biens de l’évêché de Spire. Elle sera toute sa vie de constitution fragile. Dès l’âge de huit ans, ses parents la confient à Jutta de Sponheim, pieuse femme bien connue de ses parents, vivant recluse dans le monastère bénédictin double de Disibodenberg dans le Palatinat. Hidegarde y apprend le chant des psaumes et, par récitation, les textes de la Bible. Elle dira plus tard avoir eu, dès l’âge de 3 ans, des visions qu’elle perçut par tous ses sens et qui n’étaient ni des extases, ni des visions extérieures mais en restant toute éveillée. Un cas unique dans l’histoire mystique. Elle n’osera en parler que longtemps plus tard. Elle passera 39 ans de sa vie dans ce monastère. Comme dans tout monastère, elle y trouvera un jardin de plantes médicinales utilisées par des moines spécialisés dans la fabrication des remèdes. Plus tard elle en décrira les bienfaits et leur usage. Dès sa jeunesse elle fut accablée de nombreuses et ininterrompues maladies qui la privèrent beaucoup de l’usage de ses jambes. Elle prend l’habit de moniale à l’âge de 16 ans.

2. À la mort de Jutta, en 1136, à 38 ans, Hildegarde est choisie par ses consœurs comme « Supérieure » de l’ermitage qui attire ne nombreuses vocation au point qu’elle sollicite de Cunon, abbé du double monastère de Saint-Disibod dont dépendait le monastère féminin, son détachement qu’il refuse. A 42 ans, elle dit avoir reçu d’en haut l’ordre d’écrire et commenter ses visions et, après avoir demandé conseil à Bernard de Clairvaux, elle commence à composer son premier livre, le Scivias, « Connais les voies », qu’elle mettra dix ans à parfaire. On estime que cet ouvrage inspirera « La divine Comédie » de Dante, écrit plus d’un siècle plus tard. Au synode de Trèves en 1147, le pape Eugène III, disciple de saint Bernard, lit ce qui a été écrit et par lettre félicite Hildegarde. Le nombre de moniales grandissant, elle sollicite de son abbé l’autorisation de fonder un monastère au Rupertsberg, colline près de Bingen. Il s’oppose dans un premier temps à ce départ qui amoindrissait son couvent, mais sous la pression du pape et de l’archevêque de Mayence, il finit par accorder l’accorder avec 18 moniales, toutes issues de la noblesse. Sa renommée va immédiatement grandissant et 15 ans plus tard, en 1165, elle en fonde un second à Eibingen, au bord du Rhin.

3. Hildegarde, reconnue par les plus hautes autorités de son temps, a écrit plus de 300 lettres. Frédéric Barberousse l’invite en son palais, lui écrit. Hildegarde lui répond, le reprenant avec véhémence, pour le rendre attentif à tous ses devoirs. Frédéric Barberousse sera à l’origine d’un schisme en nommant quatre antipapes. Hildegarde intervient pour faire reconnaître le pape légitime Alexandre III. Le conflit prend fin, à la mort d’Hildegarde, avec le concile de Latran III qui définit les règles de l’élection papale (2/3 des voix). Dès 1158 (elle a 60 ans), elle remonte la vallée de la Moselle, redescend celle du Rhin, passe par la Lorraine (Metz), la Souabe, la Saxe, pour prêcher dans les églises et cathédrales devant les foules amassées sur les parvis, contre la dépravation du clergé, la corruption et la simonie, pour longtemps encore les fléaux de l’Eglise, comme l’avait fait Léon IX et le fera saint Bernard. Ce qui, à l’époque, est inimaginable pour une femme. Très affaiblie, elle décède à 81 ans, le 17 septembre 1179, date qu’elle avait prédite à ses moniales quelques jours auparavant. Elle sera déclarée sainte par le peuple et déclarée 4e femme docteur de l’Eglise en 2012 par Benoît XVI.

4. Son œuvre est immense. Elle a correspondu très tôt avec des papes (4), des empereurs, des rois, des seigneurs, des abbesses et des abbés dont saint Bernard, Suger, commanditaire de la basilique Saint-Denis, tombeau des rois de France et première église gothique. On lui doit trois livres importants : le « Scivias » (Comment Dieu agit dans l’histoire) en trois volumes, « Les mérites de la Vie » (les vertus ou comment Dieu agit en l’homme) et le « Livre des œuvres divines » (comment Dieu gouverne l’univers). Surnommée ultérieurement la « Sybille du Rhin, elle y décrit et commente ses visions, dictées à Volmar qui les a mises en forme. Il s’en dégage une vision unifiée de l’homme et de l’univers. L’eau, l’air et le feu y jouent un rôle essentiel. 42 miniatures dans lesquelles abondent le cercle y ont été ajoutées de son temps ou peu après sa mort. On lui doit aussi soixante-dix-sept œuvres musicales, « les Symphonie des harmonies des révélations célestes » et un drame liturgique, « Le jeu des vertus ». « Sur le plan littéraire et linguistique, Hildegarde est novatrice : elle écrit dans un latin médiéval fortement modifié, avec des mots nouveaux qu’elle invente, abrège ou combine, son style est bouillonnant, particulièrement riche en images et énergique dans son expression » (P. Dumoulin « Hildegarde de Bingen » EdB (Editions des Béatitudes - 2012) p. 34.) On attribue encore à Hildegarde deux œuvres de description de 513 plantes, fruits, pierres, métaux et de soins : le Physica et les Causes et Remèdes qui ne sont pas des visions mais une somme de précieuses indications sur la nature des plantes médicinales et leur utilisation, en particulier de l’épeautre. « Chaque fois que le corps de l’homme agit sans discernement, en mangeant ou en buvant, les énergies de l’âme s’en trouvent brisées ». Sensible à l’harmonie de l’homme avec la création, elle est un précurseur de l’écologie, de la naturopathie et de la phytothérapie.

La lingua ignota d’Hildegarde comporte 1 011 mots construits à partir du latin, du grec, du moyen haut-allemand.
Aigonz  : Dieu - limix  : lumière - aieganz  : ange - crizia  : église - hoil  : tête - jur  : homme - vanix  : femme - luzeia  : œil - urzial  : main - glaksa  : épeautre - gluziaz  : menthe - ruzia  : rose


A. Textes choisis

1. Dieu
a. Energie. C’est moi l’énergie suprême, l’énergie ignée. C’est moi qui ai enflammé chaque étincelle de vie... Par moi toute vie s’enflamme. Vie ignée de l’essentialité divine, j’enflamme la beauté des terres, je luis dans les eaux, je brûle dans le soleil, dans la lune, dans les étoiles...La vie se mirait en elle-même dans le miroir de Dieu lui-même, dans le miroir Dieu …. Dieu est un feu vivant, un feu par lequel les âmes respirent, feu qui existe avant le commencement, qui est l’origine et le temps des temps.
b. Vie. Sans origine, sans terme, je suis cette vie qui, identique, persiste, éternelle. Cette vie est Dieu. Elle est perpétuel mouvement, incessante opération, et son unité se montre en une triple énergie.. … Comment saurait-on que Dieu est vie, autrement que par ces créatures vivantes qui le glorifient, qui procédèrent de lui en célébrant sa gloire ? (4-OD)
c. Amour. Je suis l’Amour, la clarté du Dieu vivant. C’est moi aussi qui ai écrit l’homme : en moi, en mon ombre, il a trouvé ses racines ; l’eau recèle toujours l’ombre des objets. Je suis la fontaine de vie : en moi, telle une ombre, j’ai enfermé toutes les créatures, et cette ombre a servi de modèle à la création de l’homme par le feu et l’eau, cette eau qui est vie.…. En moi, Amour, toutes les créatures ont resplendi…. L’amour est l’ornement des œuvres de Dieu, de même que la bague est sertie d’œuvres précieuses (8-OD)
d. Créateur. C’est Dieu que l’homme reconnaît en toute créature (2-OD). Mes flammes dominent la beauté des campagnes car la terre est la matière grâce à laquelle Dieu façonna l’homme. Et mon souffle, invisible vie, mainteneur universel, éveille l’univers entier à la vie ; l’air et le vent en sont le symbole, ils maintiennent tout ce qui pousse et qui mûrit. L’homme intérieur contemple de ses yeux de chair les créatures qui l’entourent, mais par la foi, c’est Dieu qu’il voit. Car Dieu ne peut être contemplé, c’est la création qui en donne connaissance, mais c’est la foi qui permet de le reconnaître en elle .(LOD-9) .
e. Dieu est Trinité. L’Eternité, c’est le Père, le Verbe, c’est le F ils, le Souffle qui relie les deux, c’est l’Esprit Saint. Dieu a représenté cela dans l’homme : il possède corps, âme et intelligence. Tu vois une lumière éblouissante qui, sans aucune trace d’illusion, de faiblesse ni de tromperie, représente le Père, et, en elle, une forme humaine, couleur de saphir qui, sans aucune trace d’endurcissement, d’envie, ni d’iniquité, désigne le fils engendré du Père, dans sa divinité, avant les temps, puis dans le temps, incarné dans le monde, selon son humanité ; et elle brûle tout entière d’un feu suave et rougeoyant : ce feu, sans trace de dessèchement, ni mort ni de ténèbres, montre l’Esprit Saint, par qui le Fils unique de Dieu a été conçu selon la chair et est né de la Vierge dans le temps, puis a répandu dans le monde l’éclat de la lumière et de la vérité. L’homme est le vêtement que revêt mon fils en sa royale puissance, afin d’apparaître Dieu de toute création et vie de la vie. (4-OD)

2. De l’âme
Comme je pénètre les eaux de ma lumière et comme l’eau, par son flux, pénètre la terre entière, ainsi l’âme pénètre tout le corps. De même que l’eau fait couler tout ce qui est en elle, de même l’âme est souffle de vie. L’âme œuvre en l’homme comme l’air envoie ses énergies sur la terre, la rend féconde, lui permet de produire des fruits …. L’âme joue le rôle d’une maîtresse de maison. En elle, Dieu forma toutes les demeures dont elle doit prendre possession. Lorsqu’elle aura quitté l’atelier de son corps et lorsqu’elle sera confrontée à Dieu, elle réclamera son habitacle, afin que lui aussi participe à cette gloire. (4-OD).

3. L’homme
a. Sommet de la création
Alors j’entendis la même voix. Du ciel, elle s’adressait à moi en ces termes : Dieu, le créateur de l’univers, façonna l’homme à son image et à sa ressemblance… désireux que cette forme enveloppa la sainte divinité (4-OD) … Il le créa à son image et à sa ressemblance afin d’inscrire en lui, avec fermeté et mesure, la totalité des créatures. (1 –OD). L’homme, dans la structure du monde, est, pour ainsi dire, en son centre. (2-OD). L’homme, miroir de Dieu, est l’ultime achèvement de la création. L’homme contient en lui le ciel et la terre et les autres choses créées et pourtant il est une forme unique : en lui tout cela est caché .L’homme est une goutte d’eau traversée par les formes du monde … Par l’homme, Dieu assure l’épanouissement de toutes ses œuvres. Il a reproduit en lui l’ordre des différents moments de l’année. L’été correspond à l’homme éveillé, l’hiver à l’homme qui se repose. L’hiver renferme en lui ce que l’été profère dans la joie. Le sommeil réconforte le dormeur pour qu’il soit rapidement apte à certaines œuvres quand ses énergies s’éveillent.(4- OD)

b. Homme et femme.
Mais il manquait à l’homme une aide qui lui ressemblât. Dieu lui donna cette aide, ce miroir qu’est la femme. Celle-ci recela ainsi tout le genre humain qui devait se développer ensuite dans l’énergie de la force divine. Homme et femme se joignent pour accomplir mutuellement leur œuvre, car l’homme sans la femme ne serait pas reconnu tel et réciproquement…. et les deux ne peuvent vivre séparés. (4-OD)

4. Equilibre et harmonie
Chaque fois que le corps de l’homme agit d’une quelconque manière sans discernement, en mangeant, en buvant, les énergies de l’âme s’en trouvent brisées. Toutes les actions doivent respecter le discernement : l’homme ne peut pas toujours s’occuper du ciel. Une canicule exagérée brise la terre, des pluies excessives empêchent le lever de la semence. (4-OD). Les plantes fleuries offrent leur odeur aux autres plantes, la pierre fait refléter son éclat sur les autres pierres et toutes les créatures montrent leur attachement à ce qu’elles connaissent. De surcroît toutes les créatures rendent service aux hommes, et c’est de bon cœur qu’elles accomplissent cela pour sa plus grande joie.

Conclusion

1. Hildegarde perçoit que Dieu, parce qu’il est vie et amour, ne cesse de créer. Pour montrer son plan, elle utilise tous les éléments de la nature comme le feu, l’eau, le vent, le mouvement des planètes, les animaux très souvent et les plantes. A l’exemple de Jésus en ses paraboles. « Laissez-vous instruire par la comparaison avec le figuier » » (Mc 13,28)
2. L’homme, créé par amour, est le sommet et le centre de la création, « image de Dieu », « demeure de Dieu » (LOD- 7. ). Dans une triple dimension : corps, âme et esprit. « Le corps est le vêtement de l’âme, (LOD-4), … l’atelier de l’âme où l’esprit vient faire ses gammes » (Scivias).
3. Dans ses visions, Hildegarde décrit l’action divine dans le plan du salut de la création, et invite l’homme à devenir pleinement lui-même, en combattant les vices, en pratiquant les vertus et à retrouver ainsi l’harmonie perdue.

B. La première vision du Livre des Œuvres Divines.

Je contemplai dans le secret de Dieu, au cœur des espaces aériens du midi, une merveilleuse figure. Elle avait une apparence humaine. La beauté, la clarté de son visage étaient telles que regarder le soleil eût été plus facile que regarder ce visage. La figure parla en ces termes : ‘C’est moi l’énergie suprême, l’énergie ignée. C’est moi qui ai enflammé chaque étincelle de vie… La magnifique figure que tu aperçois et dont l’apparence est humaine, symbolise en effet cet amour du Père des cieux. Elle est l’amour : au sein de la déité pérenne, dans le mystère de ses dons elle est une merveille d’une insigne beauté. Si elle a l’apparence humaine, c’est que le Fils de l’homme s’est revêtu de chair, pour arracher l’homme à la perdition dans le service de l’amour.
Un large cercle d’or ceignait la tête. Dans ce cercle, un deuxième visage, celui d’un vieillard, dominait le premier visage ; son menton et sa barbe frôlaient le sommet du crâne. Le large cercle d’or qui entoure complètement la tête de l’apparition signifie que la foi catholique, épandue sur le globe entier, jaillit du plus brillant éclat de la première aurore. …Dans le cercle qui domine la tête, tu aperçois une seconde tête, celle d’un vieillard. En voici la signification : la bonté grandiose de la déité, sans origine, ni terme, vient au secours des croyants. Le manteau et la barbe effleurent le crâne du premier visage : dans l’ensemble du plan de la prescience divine, le sommet de l’amour suprême voulut que le Fils de Dieu, en son humanité, ramena l’homme perdu chez lui, au Royaume des cieux.

De chaque côté du cou de la première figure se détachait une aile. Ces ailes s’élevaient au-dessus du cercle d’or, et au-dessus duquel elles se rejoignaient. Toutes d’eux s’élèvent au-dessus de l’anneau : c’est qu’il est impossible de séparer l’amour de Dieu et celui du prochain, lorsqu’ils s’expriment dans l’unité de la foi par l’énergie divine d’amour et lorsqu’ils enserrent la foi dans un suprême désir.

La partie extrême de la courbure de l’aile droite portait une tête d’aigle : ses yeux de feu rayonnaient, comme en un miroir, la cohorte des anges. L’aigle désigne les spirituels. Quand un homme se place au service de Dieu, lorsqu’il tourne vers Dieu son regard, les esprits bienheureux s’y révèlent dans une clarté lumineuse, pour offrir à Dieu le don de son cœur.

La partie correspondante de l’aile gauche portait une tête d’homme qui luisait comme étincellent les étoiles. Les deux visages étaient tournés en direction de l’est. En voici la signification : lorsque, parvenus au sommet de l’humilité victorieuse, nous nous consacrons à la défense de notre créateur nous prenons visage d’homme…. Nous désignons par ce visage d’homme tous ceux que leur orientation spirituelle élève au rang de serviteurs permanents.

De chaque épaule de la figure, une aile descendait jusqu’aux genoux. Un vêtement, qui avait l’éclat du soleil, la revêtait. Le Fils de Dieu a attiré et maintenu au cœur de son énergie d’amour les justes comme les pécheurs. Ceux qui ont vécu selon le droit, il les porte sur l’épaule ; les autres il les porte sur les genoux…L’habit, c’est une allusion au Fils de l’homme qui revêtit en son amour le corps de l’homme mais sans la souillure du péché, comme notre beau soleil

Dans les mains elle portait un agneau qui luisait comme une journée débordante de lumière. L’amour n’a-t-il pas manifesté par les œuvres du Fils de Dieu l’éblouissant déferlement de la miséricorde d’une foi authentique ? Il s’est pris les martyrs, les confesseurs et les pénitents dans les rangs des publicains et des pécheurs ; il a converti les sans-Dieu en justes ; de Saul, il a fait Paul, cela afin que, sur toutes les ailes du vent, tous fussent exaltés au plus profond de l’harmonie des cieux.

Du pied elle terrassait un monstre à l’aspect effroyable, vireux et noir, et un serpent. Le serpent serrait dans la mâchoire l’oreille droite du monstre. Son corps s’enroulait autour de la tête du serpent et sa queue allait jusqu’aux pieds, du côté gauche de la figure. C’est que l’amour authentique terrasse sous la trace du Fils de Dieu tous les détours de l’injustice, la légion des vices de la discorde. Il anéantit aussi cet ancien serpent qui épie le croyant. Sur la croix, le Fils de Dieu l’anéantit. Si le serpent tient entre ses dents l’oreille droite du monstre, s’il enserre tout son corps en passant par-dessus la tête, s’il s’accroche de la queue au flanc gauche, jusqu’aux pieds, c’est une allusion à Satan : Satan donne parfois à son imposture le masque de la bienfaisance…. Il opère tous les ravages possibles … C’est ce que signifient les différentes teintes du serpent. Quand il s’aperçut de la beauté du créateur, il voulut l’égaler. Voilà ce qu’il souffle à l’oreille de l’homme, n’en démordant pas jusqu’au jour du jugement dernier, comme l’indique la queue.

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Aloyse SCHAFF

Capitaine de Port Saint Nicolas.
Prêtre du diocèse de Metz. Fut professeur de sciences physiques et directeur du lycée Saint-Augustin à Bitche (57).
Activités pastorales dans les communautés de paroisses du Bitcherland.
Animation d’ateliers d’information et de réflexion sur les textes bibliques et l’histoire chrétienne : Pères de l’Eglise, fondateurs des grands ordres religieux, les grands papes, les grands saints du Moyen-Âge, du XVIe siècle. Des présentations à découvrir sur le site.

Publié: 01/12/2018