Pourquoi me relance-t-on toujours avec le Denier de l’Eglise, alors que je fais déjà plein de choses bénévolement sur ma paroisse et que j’ai l’impression de beaucoup donner "en nature" ?

Il est heureux, pour votre paroisse, de pouvoir bénéficier de votre énergie et de tous les services bénévoles que vous et bien d’autres pouvez rendre. A dire vrai, c’est la condition pour qu’elle puisse remplir sa mission ! Comptez le nombre de salariés dans votre paroisse... et vous verrez vite que l’Eglise ne vit pratiquement que du bénévolat !
Donner "en nature" comme vous le faites déjà, c’est donc bien... mais convenons que c’est assez normal si l’on veut être un membre vivant de l’Eglise.

Il faut même aller plus loin et dire que ça ne suffit pas.
Assurer une permanence de l’accueil paroissial, participer à une équipe de préparation au baptême ou au mariage, jouer d’un instrument ou faire chanter à la messe du dimanche, accompagner une équipe de catéchisme ou d’aumônerie... autant de beaux services, mais qui ne peuvent pas nous dispenser de participer aussi à la campagne annuelle du Denier de l’Eglise. Que deviendrait, en effet, le budget de votre paroisse si tous ceux qui y participent bénévolement, à un titre ou à un autre, s’estimaient dispensés de verser leur contribution financière ? Dans votre vie familiale, allez-vous, par exemple, refuser de payer la cantine de votre enfant, sous prétexte que vous lui donnez déjà beaucoup de temps et d’affection ?

En période de crise économique et face aux fins de mois très difficiles pour certaines familles, il est clair que chacun n’est tenu à donner que ce qu’il peut. Mais, pour le Denier de l’Eglise comme pour les Jeux Olympiques, l’essentiel est d’y participer !

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André KÉRYGME

Curé de Port Saint Nicolas

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Publié: 01/03/2010