3e dimanche du temps ordinaire

1. Jésus « entra dans la synagogue, et il se leva pour faire la lecture. » Les synagogues (étymologiquement assemblées) étaient et sont toujours des lieux de culte pour la prière, l’étude et les célébrations comme celle des mariages. Un maître proposait à un participant de faire la lecture d’un passage de la Bible et de le commenter. Ce que fit Jésus. Dans la synagogue de son village. Depuis qu’il l’avait quitté, sa renommée s’était répandue. « Tous avaient les yeux fixés sur lui. » On lui proposa de lire et commenter un passage du grand prophète Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi… Le Seigneur m’a consacré… pour porter la Bonne Nouvelle. » Une Bonne Nouvelle pour les pauvres, les captifs, les opprimés, autrement dit pour tous ceux qui avaient perdu la joie de vivre. Que Jésus laisse ensuite sous-entendre à ses concitoyens qu’il est le nouvel Isaïe, à l’égal du plus grand des prophètes, ne pouvait être bien accueilli. N’était-il pas l’un des leurs, un simple charpentier dont on connaissait toute l’histoire ? On ne lui pardonna pas et il sera expulsé de la synagogue. « Nul n’est prophète en son pays ! »

2. Mais, quelle est-elle cette Bonne Nouvelle, l’unique Bonne Nouvelle, la seule Bonne Nouvelle ? Jean nous le dit dès le début de son évangile : « Et le Verbe de Dieu (c’est-à-dire la Parole de Dieu) s’est fait chair et il a habité parmi nous. » () La Bonne Nouvelle, c’est Jésus lui-même. La Bonne Nouvelle a un visage qui se donne à voir, a une histoire qui se donne à lire. Il porte en lui tout son enseignement et montre en lui tout son accomplissement. Vous savez comment une maman regarde son petit enfant, comment un petit enfant regarde sa maman. Sans paroles, ils savent tous deux ce que chacun ressent, ce que chacun désire. Cela ne va pas sans un grand sentiment d’affection, d’amour. C’est celui qu’il nous porte. C’est cela que Jésus attend de nous. A l’image de celui qui l’unit à son Père et qu’il souhaite devenir nôtre : « Je vous aime comme le Père m’aime. Demeurez dans mon amour. » () Thérèse d’Avila nous met sur le chemin en nous faisant part de ce qu’elle a vécu : « Imaginez que le Seigneur est tout près de vous. Si vous vous habituez à le garder près de vous, vous ne pourrez plus, comme on dit, vous en débarrasser. Il ne vous manquera jamais, il vous aidera dans toutes vos difficultés, il sera partout avec vous. Je ne vous demande pas de penser à lui, ni de forger quantité de concepts ou de tirer de votre esprit. Je ne vous demande que de fixer sur lui votre regard. » Nous devons bien reconnaître que nous n’en sommes pas là. Il nous donc en faire notre prière et Jésus nous y invite : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira la porte. » ().

3. Faisons nôtre la prière de saint Jean Bosco, fondateur de la Congrégation des Pères Salésiens.
« Jésus, prends mes yeux, mes regards blessants et mes aveuglements égoïstes ; donne-moi Tes yeux pour m’émerveiller comme Toi, et pour voir avec Tes yeux.
Jésus, prends mes mains si souvent paresseuses et querelleuses ; donne-moi Tes mains pour partager et servir, pour travailler et pour bâtir !
Jésus, prends mes lèvres médisantes ; donne-moi Tes lèvres pour me taire et pour prier, pour bénir et remercier, pour sourire et pour chanter.
Jésus, prends mon cœur avec ses duretés et ses colères ; donne-moi Ton cœur, un cœur pacifique pour faire la paix, un cœur magnifique pour donner sans compter, un cœur humble et doux pour Te reconnaître dans le frère le plus appauvri.
Seigneur, accorde à mon âme de vivre de Toi et de toujours éprouver la douceur de Ta présence ! Amen. »

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Aloyse SCHAFF

Capitaine de Port Saint Nicolas.
Prêtre du diocèse de Metz. Fut professeur de sciences physiques et directeur du lycée Saint-Augustin à Bitche (57).
Activités pastorales dans les communautés de paroisses du Bitcherland.
Animation d’ateliers d’information et de réflexion sur les textes bibliques et l’histoire chrétienne : Pères de l’Eglise, fondateurs des grands ordres religieux, les grands papes, les grands saints du Moyen-Âge, du XVIe siècle. Des présentations à découvrir sur le site.

Publié: 26/01/2025