2e dimanche ordinaire

1. Le vin nouveau. Le récit des noces de Cana est l’un des récits les plus connus. Jésus, au milieu d’une fête de noces au bord de n’en être plus une, le vin venant à manquer, transforme l’eau de six jarres d’une contenance de 2 à 3 mesures chacune, soit près 500 l au total, en vin meilleur que celui des vignerons. L’évangéliste Jean, le seul à le raconter, conclut : « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit ». Les stricts commentateurs y ont vu le premier miracle accompli par Jésus pour prouver sa divinité. Pourtant Jésus a toujours refusé cette interprétation. Depuis la tentation au désert lorsque le diable lui en demandait. Tout au long de son cheminement en Galilée, Jésus a demandé de ne dire à personne les guérisons accomplies. Dans ce récit, seuls les serveurs sont au courant et le maître de l’organisation de noces félicite le marié et non pas Jésus d’avoir gardé le bon vin en dernier, lorsque les convives, après de nombreux verres, ne sont plus trop capables de juger de sa qualité. Jean n’est pas un historien mais un théologien. Qu’a-t-il voulu nous dire de Jésus dans ce récit rédigé en forme symbolique ? La réponse apparaît déjà lorsque Marie, en mère de famille attentive et prévoyante, lui dit : « ils n’ont pas de vin ». Elle ne dit pas « ils n’ont plus de vin » mais « ils n’ont pas de vin ». En réponse Jésus apporte un vin nouveau. L’eau changée en vin signifie qu’en Jésus des temps nouveaux viennent de commencer Pour y entrer écoutons sa mère : " Tout ce qu’il vous dit, faites-le !"

2. Joie nouvelle. Cette manifestation eut lieu au cours d’un repas de noce. Les noces célèbrent l’alliance d’un homme et d’une femme par amour échangé et sont un moment de fête. A l’époque la fête durait toute la semaine. Tout le village et même les passants y étaient invités. On imagine facilement l’ampleur des sommes qu’il fallait économiser, à l’image de celles des fêtes de mariage dans les anciennes cultures africaines. Amour et joie sont les thèmes favoris des évangiles. Dès les débuts. « Réjouissez-vous, soyez dans la joie » avaient proclamé les anges aux bergers dans leur nuit. » Jusqu’aux heures qui précédèrent son arrestation. « Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » Amour, fête, joie, tout est déjà dans le premier signe de la vie missionnaire de Jésus lors des noces à Cana en Galilée.

3. L’évangile de Jésus est-il toujours Joyeuse et Bonne Nouvelle pour nous ? Dans le passé, on a souvent présenté l’évangile comme un livre de morale détaillant d’austères commandements à respecter sous peine de ne pas « gagner » la vie éternelle. Nous réjouissons-nous de célébrer l’amour du Père que nous a fait connaître Jésus ? La célébration du dimanche est-elle encore jour de fête ? Pour beaucoup ce n’est plus le cas depuis longtemps. Demain, d’autres parmi nous en seront peut-être. Avant qu’il n’en soit ainsi mais aussi pour raviver le feu de la joie qui, peut-être, s’en va en braises, il nous faut nous asseoir un instant pour entendre Jésus dire à ses disciples : « Jusqu’ici vous n’avez rien demandé en mon nom : demandez et vous recevrez, pour que votre joie soit parfaite ». Montrons-la dans nos célébrations ! Certes les épreuves attristantes ne nous manquent et nous ne manqueront pas. Mais Jésus entend nous aider à les vivre autrement que dans la désolation de l’âme. Demandons-le lui.

Seigneur, j’aurais pu être l’un des invités à ce repas de noces si j’avais été de ce temps, de ce village de Cana. Je ne sais si je me serais aperçu qu’il n’y avait plus de vin. Je ne sais même pas si je me serais aperçu que tu étais là, tant tu as été discret. Peut-être, tout de même, me serai-je rendu compte que le vin à la fin du repas était meilleur. Grâce à toi. Mais je ne regrette pas de n’avoir pas de ce jour et jr me réjouit d’en connaître le sens. C’est vrai que parfois je me laisse aller, que le découragement et la tristesse effacent toute joie. Mais il y a ta mère. Elle me rappellera de faire tout ce que tu diras. Alors si je le fais Seigneur, tu la convertiras à nouveau cette eau de mon ordinaire en vin de fête !

1. A Cana en Galilée, la fête allait s’arrêter
Parce que le vin venait à manquer.
Quelle honte pour ces jeunes mariés !
Quelle déception pour tous leurs invités !

2. Jésus et ses amis préférés en étaient
Avec Marie qui, en mère très attentionnée,
Lui a murmuré : « Ils n’ont pas de vin » à boire
De celui qui est qui vient d’un autre pressoir

3 « Faites tout ce qu’il vous dira ! "
Car je sais que là où il vous conduira,
Lorsque vous ne saures plus que faire,
Vous trouverez bien plus que votre cœur n’espère.

4. Ô Marie, mère si prévoyante,
Sois toujours présente en nos demeures.
Que ta main vers lui nous oriente
Pour que jamais la joie de croire n’y meure.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Aloyse SCHAFF

Capitaine de Port Saint Nicolas.
Prêtre du diocèse de Metz. Fut professeur de sciences physiques et directeur du lycée Saint-Augustin à Bitche (57).
Activités pastorales dans les communautés de paroisses du Bitcherland.
Animation d’ateliers d’information et de réflexion sur les textes bibliques et l’histoire chrétienne : Pères de l’Eglise, fondateurs des grands ordres religieux, les grands papes, les grands saints du Moyen-Âge, du XVIe siècle. Des présentations à découvrir sur le site.

Publié: 16/01/2022