Quarante jours donnés

Nous sommes des randonneurs de Dieu
appelés chaque jour à "courir" après Lui,
à chercher l’Inconnu, celui qui se dérobe
celui dont on ignore la vraie identité.
Il demeure un mystère qui fascine et fait peur.

Nous sommes des randonneurs de Dieu,
désireux de rencontre, assoiffés de lumière
souffrant le plus souvent de rester dans la nuit,
mais toujours repartant pour le chercher encore.

Car Dieu quoiqu’on en dise n’a pas de domicile.
Avec ce SDF, il faut être nomade
aller de ville en ville, de désert en désert,
de sentier de rocaille en sentier plein de ronces.
La pauvreté du cœur laisse notre terre en friche.

Tenter d’être vivant, c’est marcher à plus soif
traverser le désert parsemé de dangers tentateurs,
gravir les montagnes pour écouter le Fils transfiguré,
se reposer un peu et étancher sa soif telle la Samaritaine,
sortir de la nuit noire comme des aveugles guéris,
poursuivre le chemin et choisir la vraie vie à la suite de Lazare.
Cela au jour le jour, au mois le mois, à l’an l’année.

Quarante jours nous sont donnés
pour faire le tri, nous délester de l’inutile
pour éduquer nos cœurs à accueillir l’inouï... de Dieu.
Quarante jours transfigurés pour goûter l’eau de vie
pour voir du haut des monts le merveilleux du Père.
Quarante jours pour éclore à la résurrection :
celle d’une vie nouvelle, celle de nos premiers pas
qui permettent à chacun de se tenir debout.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Louis-Michel RÉGNIER
Publié: 01/03/2019