C’est moi qui t’ai choisi

Si tu savais le don de ta vocation !
Tu connaîtras sans doute
des heures assez sombres pour la regretter
mais tu passeras l’éternité à t’en émerveiller !

Je t’ai choisi du milieu de mon peuple
pour y célébrer, jour après jour,
ma nouvelle et éternelle Alliance d’amour ;
tu ne pourras jamais rien faire de plus grand
que de leur rendre présents
les gestes libérateurs de ma Pâque.

Je t’ai choisi du milieu de mon peuple
pour proclamer, à temps et à contre-temps,
une Parole qui te dépasse et ne t’appartient pas ;
ne t’imagine jamais posséder la Vérité,
essaie seulement, humblement, d’en témoigner
le moins mal possible !

Avec moi, tu porteras sur tes épaules la brebis perdue,
tu pardonneras au fils prodigue
tu t’assiéras à la table des méprisés,
tu laveras les pieds des pauvres ;
au-delà des fatigues de la route,
au-delà de tes peurs et de tes doutes,
comme Pierre, tu témoigneras de la victoire de la foi.

Ne t’épouvante pas des échardes dans ta chair,
elles témoigneront, aux yeux des hommes,
que ma grâce suffit
et que mon appel est un amour gratuit.
Homme de peu de foi et fragile,
tu porteras ma puissance de résurrection,
de libération et de réconciliation
dans un pauvre vase d’argile ;
tu devras parfois assumer l’échec,
te décharger du poids de tes projets,
pour franchir, plus léger, le mur d’une impasse
au-delà duquel la lumière de mon appel
t’illuminera à nouveau.

Enraciné dans la terre des hommes,
séduit par le dessein d’amour de mon Père,
animé par la puissance de l’Esprit Saint,
tu es désormais associé à mon unique sacerdoce :
c’est moi qui t’ai choisi du milieu de mon peuple
pour que tu portes du fruit
et un fruit qui demeure.

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Michel HUBAUT o.f.m.
Publié: 01/09/2004