Port Saint Nicolas a 20 ans !

C’était au temps où les bons catholiques pensaient que l’Internet n’était qu’une invention du diable...
C’était au temps où explosait Windows 95 en compétition avec l’OS/2 d’IBM, que l’on chargeait avec une vingtaine de disquettes...
C’était au temps où les PC avaient enfin 624 kilo-octets de mémoire...

C’était le temps où naissait le premier site catholique francophone à la paroisse Saint Nicolas de La Queue-en-Brie.
Vous vous rendez compte : un site paroissial !!! Quelle idée ! Formidable : on allait pouvoir donner des nouvelles de la rénovation de l’église et récolter de l’argent !
Qui pouvait sérieusement penser que naissait un moyen extraordinaire de faire rayonner la Parole dans ce monde un peu glauque et affairiste de l’Internet ?

À mille kilomètres de là, une personne totalement inconnue s’intéressait à ce site et proposait ses services en direct, sous forme de revues de presse, destinées en fait, à la paroisse de Vence. Ainsi le caractère national du site débutait. Et puis, venant de plus loin encore, arrivaient la possibilité de consulter la Bible, et les relations avec les dominicains du Canada.
Vous ne pouvez imaginer cela ?

Prenez quelques minutes pour vous promener sur le site tel que certains d’entre vous ont pu le voir en avril 1997. On peut y trouver un journal circonstancié des graves événements de la Semaine Sainte à Jérusalem, des textes importants de la vie de l’Église, les premiers dossiers de Philippe Louveau, la liste des nouveaux sites arrivant sur la toile...

Et puis déjà des questions se posaient : Quel avenir pour ce site ? Quel intérêt peuvent avoir les internautes, dont le nombre explose, pour cette paroisse de la région parisienne ?
Suite à un grand nombre d’échanges de courriels auxquels participaient Hippolyte Simon, Catherine Sesbouë - qui devint notre marraine - et bien d’autres, Port Saint Nicolas prenait alors son titre définitif.
L’aventure prenait son allure de croisière, et jusqu’à 40 000 visiteurs par mois vinrent chercher des réponses et des sujets de réflexion sur ce port virtuel. Notre devise « Avance en eau profonde » devenait réalité jusqu’à ce jour.

Dès 2000 Catherine P. venait succéder à Marie-Françoise ; le marché devint forum, puis club Mercator pour finir en Facebook. Les rubriques se gonflèrent, elles contiennent maintenant plus de 3 500 articles, documents, prières ou jeux.
Je me souviens de ces contributeurs qui ont disparu et qui continuent de vivre par PSN : le père Ludmann qui nous confia ses commentaires des dimanches, Françoise Reynès qui disait avoir des démêlés avec l’Évangile, M.-J. Arlette Orian avec ses lettres à Isa pleines de bon sens et, bien sûr, oncle Pierre qui n’a jamais su que ses 18 carnets alimenteraient un jour les courtes méditations du sacristain.

Comment ne pas nommer, bien sûr, notre valeureux capitaine fondateur et émérite, Philippe Louveau, qui a su donner une âme au port, qui a dû nous quitter, écrasé par trop de tâches et qui a été touché de très près par une attaque manquée de terroristes sur son église ; Bruno Feillet qui, après nous avoir donné de nombreux textes, devint capitaine éclair car nommé par le pape François évêque auxiliaire de Reims ; Philippe Giron qui nous quitta après son mariage pour prendre en charge le site du diocèse de Saint-Brieuc et devint diacre ; et, plus anciennement, Marie-Françoise Lecaillon qui dut aussi nous quitter pour pouvoir assurer pleinement ses tâches préfectorales.
Je ne peux pas nommer bien sûr les 400 auteurs qui nous ont, volontairement ou non, confié leurs textes qui tous ont été écrits pour la gloire de Dieu et l’avènement espéré de son Royaume. Qu’ils soient tous remerciés pour leurs contributions.

J’avoue que je suis sidéré de constater que, même si notre dernière rencontre réelle date exactement de dix ans, et encore : ni Aloyse et ni France n’y participaient, nous arrivions encore à faire vivre le Port, j’en conclus, peut-être naïvement, que notre saint patron et l’Esprit Saint nous guident.

Quelle curieuse aventure !
Qu’il est heureux et joyeux ce temps que nous avons passé à proclamer simplement notre foi en l’Évangile, et notre appartenance « freelance » à notre Église !

Je voudrais enfin remercier nos conjoints respectifs qui ont supporté, pendant 20 ans, de nous voir passer des heures, des jours et des nuits devant nos ordinateurs.

O. J. de P.

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Olivier JULLIEN DE POMMEROL

Equipier de PSN († 2018)

Publié: 06/12/2015
Les escales d'Olivier