Potins du sacristain - Février 2003

Voilà, vous êtes au bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait...

« Lorsqu’on ne peut faire de la prière une affaire de qualité, il faut en faire une affaire de quantité.
Alors Dieu se chargera de lui donner la forme. Quant à nous, chargeons-nous de la matière. »

Et il disait encore :
« L’espérance du pauvre s’exprime dans le Magnificat. »

Solitude affective post-moderne

"On peut se demander en effet, si les deux libéralismes d’antan, le ’’droitier’’ adepte d’une économie ouverte à tous vents, à laquelle l’individu saurait s’adapter en tous temps, et le ’’gaucher’’ prônant l’anarcho-libéralisme personnel, ne formeraient pas les deux faces d’un même mouvement qui aboutit aujourd’hui à la banalisation de la solitude affective post-moderne."
(Frédéric Mounier, dans "La liberté ou les idoles", de Hippolyte Simon)

La communication de la foi

"Pour moi, il est inutile de poser le problème de la communication de la foi dans l’espace public si nous n’apportons pas la preuve que nous sommes désintéressés. Dire Dieu, ça passe par le témoignage de non-croyants, ça passe aussi par des connivences surprenantes, dans l’amitié avec des athées, des agnostiques qui vont jusqu’au bout de leur conviction... Il y a urgence à conjuguer les éthiques, mais pour cela nous devons avoir des racines."

(Gabriel Ringlet, à la Catho de Lille le 16/1/2003)

Janvier, le mois des vœux

Le sacristain a noté quelques souhaits exprimés par nos archevêques : Barbarin, archevêque de Lyon, dans un hebdomadaire : "Fermez la télé et ouvrez l’Evangile !"
C’est à cette lecture que François Garnier, archevêque de Cambrai, s’est souvenu de la définition du mot "bon-chrétien" dans le petit Larousse : "Bon-chrétien, n. m. : variété de grosses poires très estimées." Et, confiait-il à ses diocésains, il s’est mis à rêver que tous les baptisés soient estimés de tous, même s’ils semblent "bonnes poires" : en choisissant par exemple d’ouvrir plus vite l’Evangile que la télé ; de se lever le dimanche pour aller à la messe ; de croire en la force des premiers pas qui coûtent ; de choisir pour eux-mêmes le respect absolu de toute vie que l’Etat n’impose plus ; de donner du travail autant qu’il est possible à des personnes handicapées ; de mettre de la lumière dans leur manière d’aimer ; de ne pas oublier de donner pour le Tiers Monde le centième de leurs revenus ; de militer en faveur des vrais oubliés ; de trouver le temps de la prière dans les surcharges de chaque jour... C’est sûr, on va les prendre pour de "bonnes poires" !
Tant pis ! Ou plutôt, tant mieux !"

Une véritable Eglise des pauvres

Premier pays catholique du monde, avec 120 millions de fidèles sur 175 millions d’habitants, le Brésil a une Eglise à la fois proche du peuple et à l’avant-garde de l’action sociale et politique. Ainsi, lors de la victoire de Lula, en octobre, la très écoutée Conférence nationale des évêques (CNBB) a produit un document pour "stimuler la réflexion des catholiques et de tous les autres citoyens de la nation", autour des défis du moment. Et de pointer l’éradication de la faim, le respect "effectif" des droits humains, la préservation de l’environnement, "la soumission du pays au processus de globalisation néolibérale".
Acteur majeur de la vie nationale, l’Eglise catholique, qui mène des pastorales en direction des indigènes et des migrants, a joué un rôle éminent, notamment à travers la Commission Justice et Paix, dans la mise en place du Forum social mondial. Outre le Mouvement des travailleurs ruraux sans-terre (MST), émanation de la Pastorale de la terre animée par Thomas Balduino, l’Eglise catholique a joué un rôle capital dans la création de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT) et, surtout, du Parti des travailleurs (PT) dont la figure de proue, Luis Inacio da Silva, n’a jamais cessé de se proclamer "catholique pratiquant".
La CNBB a coorganisé, avec la CUT et le PT, une double consultation nationale, l’une, il y a deux ans, sur le refus de payer la dette extérieure - 286 milliards de dollars - jugée injuste, et l’autre, début septembre, sur l’adhésion du pays à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), assimilée à une "néo-colonisation" par les Etats-Unis. Résultat : 10 millions de "non" pour la dette et 15 millions pour la ZLEA.
En avril 2000, à l’occasion du 500e anniversaire de la découverte du Brésil, elle a exprimé un franc "mea culpa" pour l’extermination des indigènes et l’esclavage des noirs. Aussi reste-t-elle, tous les sondages le confirment, l’institution la plus respectée du pays.
(Slimane Zeghidour dans La Vie n° 2995)

Cela devait nous arriver un jour (encore)

Manifestement, dans le marketing de certaines sociétés, on ne regarde pas avant d’envoyer des mails. Voici encore un de ces fameux mails de publicité que le sacristain a reçu, cette fois-ci pour aller vendre des vacances à Port St Nicolas sur le marché canadien.

Sujet: Québec - Marché de nautisme

Bonjour,

Nous organisons une réunion téléphonique
avec des entreprises québécoises dans le
secteur de l'industrie du tourisme.

Si vous êtes intéressé à rentrer en contact direct
avec des importateurs, des distributeurs et des
revendeurs canadiens pour identifier les réseaux
de vente au Canada et positionner vos produits
sur le marché canadien, demandez nous un dossier
d'information.

Sincères salutations
[snip]
Responsable marché Canada

Téléphone : (514) [snip]
Télécopieur : (514) [snip]
Mail : [snip]

L’énigme du sacristain

La réponse vous est donnée en envoyant par email votre solution à [jules.lagoutte@portstnicolas.org].

Si l’on en croit le classement officialisé en 1947, il porte le numéro 263,
et pourtant le deuxième est encore bien vivant.
De qui s’agit-il ?

La photo du sacristain

Le sacristain fait un peu de sport avec son comité d’entreprise. Il est facile à reconnaître : c’est celui qui a un anorak rouge.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/02/2003