Potins du sacristain - Eté 2000

Voilà, vous êtes au bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et comme vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous avez sa photo en bas de page.

Oncle Pierre disait :

« Puisque Dieu nous a jugés dignes de nous confier l’évangile,
nous devons parler non pas pour plaire à l’homme mais pour plaire à Dieu en construisant son Royaume. »

Et il disait aussi :
« Si devant Dieu je suis découragé, c’est tout simplement un signe d’orgueil. »

Une baudruche dégonflée

Le coup d’épingle donné par le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans la baudruche de ce que d’aucuns appelaient le ’’3e secret de Fatima’’ réjouit le sacristain de Port Saint Nicolas. Il avait en effet toujours eu du mal à reconnaître dans les deux premiers prétendus ’’secrets’’ - et notamment dans les propos attribués à la Sainte Vierge - ce que le savant cardinal définit comme ’’le critère pour la vérité et pour la valeur d’une révélation privée’’, à savoir ’’son orientation vers le Christ lui-même’’ !
Cette intervention rappelle opportunément d’une part qu’il y a une hiérarchie des vérités de la foi et d’autre part qu’il y a des dévotions et croyances religieuses qui ne font même pas partie de la foi de l’Eglise. Chaque catholique est donc libre d’y croire ou non. Les ’’apparitions’’ de Fatima en font partie.

Et Bouteflika disait...

Le sacristain a relevé cette phrase dans le discours du président algérien Bouteflika à l’assemblée nationale : "Permettez-moi de rendre un hommage particulier à la rare abnégation dont l’Eglise d’Algérie a fait preuve aux pires moments de la tourmente, en poursuivant sans sourciller sa mission de témoignage et de solidarité humaine dans mon pays." Cette phrase suivait un rappel de ’’l’inqualifiable massacre de Thibhirine’’.

Kaléidoscope de Pentecôte 2000

Ils étaient près d’un million à fêter le Jubilé en France...

Paroles d’évêques
 François Blondel, évêque de Viviers : "La paix, la joie, le pardon sont une dynamite pour le monde !"
 A Lille, Gérard Defois : "Cessons de nous lamenter et osons espérer en l’avenir de notre Eglise !" et "Dans la disponibilité du cœur et de l’esprit, accueillons d’autres lumières de vérité que celles qui nous ont éclairés jusqu’ici."
 A Angoulême, Claude Dagens : "Nous avons encore beaucoup à faire pour entendre la voix de l’Esprit Saint à travers l’expression des cultures étrangères. L’Eglise a une expérience et une capacité à accueillir et à faire vivre ensemble des gens très différents. Elle peut le faire bien plus qu’elle ne le croit."
 Thierry Jordan, archevêque de Reims, interrogeant chacun : "Qu’as-tu fondé cette année dans ton mouvement ou dans ta communauté ? Qu’as-tu l’intention de fonder dans les mois qui viennent ? Si tu attends tous les moyens et toutes les sécurités, tu ne fonderas jamais rien !"
 Marc Stenger, à Troyes : "Laissons-nous entraîner par le savoir-faire de l’Esprit Saint, devant qui Bill Gates ne fait pas le poids !"
 Frikart à Pontoise : "L’Esprit Saint ne nous donne pas un monde tout fait."
 J. David à Evreux : "Les chrétiens ne sont pas faits pour rester entre eux."
 J. Gaillot, invité dans son ancien diocèse, lit la prière eucharistique : "Donne, Seigneur, à tous les membres de l’Eglise de savoir lire les signes des temps."
 B. Panafieu à Marseille : "Je suis encore sous le choc ! Qu’on ne me dise pas que les jeunes sont allergiques à l’évangile !" et "Hisse la voile, sors de tes criques tranquilles... Va au large avec le Christ barreur."
 Billé à Lyon : "Demeurer ouvert, inventif, non pas pour faire tout le bien qu’il y a à faire, mais pour discerner celui qu’il vous reviendra, à vous, de faire."

Paroles des laïcs
 "Je ne suis pas réellement surpris par l’ampleur de ces rassemblements", commente pour La Croix le philosophe agnostique Luc Ferry. "Si on se place dans une optique où les religions seraient une survivance du passé, oui, on serait surpris. La présence des religions dans une société laïque n’est pourtant pas un archaïsme. Nous sommes seulement passés d’une pratique d’habitude à une pratique de choix."
 "La société tout entière doit s’interroger sur la façon dont on encourage l’engagement politique."
 "Il faut être gonflé pour être témoin."
 Un jeune homme parlant d’œcuménisme : "En fait, il n’y a que quelques petits trucs, comme les dogmes, qui nous séparent."

Des faits
 Au son de la guitare, 200 jeunes franchissent, vélo à la main, la porte sainte de la cathédrale de Dax.
 A Lyon, un coiffeur, un moine, un physicien électronicien, un maître d’hôtel, parmi dix hommes de 27 à 45 ans, sont ordonnés prêtres.
 A Sainte Anne d’Auray, 2 600 jeunes, oui, deux mille six cent et une cinquantaine d’adultes ont reçu le sacrement de confirmation.
 A Clermont-Ferrand, Hippolyte Simon a promulgué 120 lois synodales, fruits du travail de près de 10 000 personnes regroupées en 1 350 équipes pendant trois ans.
 A Caen, Scouts de France, Scouts unitaires, Scouts d’Europe, et Scouts de Caen se sont enfin réunis pour prier ensemble.
 A Toulon, des paras aux couleurs du Jubilé fondent sur une chaîne humaine de 2 500 personnes.

Irrévérencieuse, mais gentille

C’est un billet de 500 francs qui meurt. En arrivant au paradis, Dieu lui dit : "Va te ranger tout au fond." Le billet de 500 obtempère en grommelant. Ensuite c’est le billet de 200 francs qui meurt lui aussi. En arrivant au paradis Dieu lui dit d’aller, lui aussi, se ranger au fond, mais un peu devant le billet de 500. Idem pour le billet de 100, qui, quand il meurt, va se ranger au fond mais un peu devant le billet de 200. Pareil pour le billet de 50, celui de 20, la pièce de 10, celle de 5 etc. Finalement arrive le tour de la pièce de 20 centimes qui meurt et qui est accueillie en fanfare. Dieu lui dit de s’approcher et même de s’asseoir à ses côtés en disant : "Aaaaah cette bonne pièce de 20 centimes." Immédiatement du fond surgit une protestation du billet de 500 francs qui dit qu’il ne comprend pas ce traitement de faveur. Alors Dieu dans sa grande sagesse lui demande sèchement de la fermer, ajoutant : "Quand t’étais sur terre, il me semble qu’on ne t’a pas beaucoup vu à l’église..."

L’énigme du sacristain

La réponse vous est donnée en envoyant par email votre solution à .

Il s’agit de trouver le nom d’une personne.

Un tisserand expatrié fut son père
et c’est à propos d’un vêtement qu’elle apparaît dans l’histoire.
Contemporaine de son maître elle ne le connut pas.
Le changement d’une lettre illustre un changement de comportement.
Une chute de cheval fut le début de sa carrière.
Un panier bien rempli lui sauva la vie.
Certains de ses amis cultivant la vigne ne se rendirent pourtant pas célèbres avec le vin.
Et pourtant elle proposait du vin pour soigner l’estomac.
Un incendiaire fut à l’origine de sa perte.

La photo du sacristain

Le sacristain s’est demandé si l’Eglise était abordable jusqu’au plus haut niveau en cette année de Jubilé. Pour la redresser, il a préféré essayer avec des cordes plutôt que d’aller à Rome.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/07/2000