On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs
Ce proverbe veut dire qu’il y a toujours un prix à payer pour obtenir quelque chose. Mais ce serait faire une analyse trop courte que d’arrêter notre commentaire à ce point.
Ce prix contient, en fait, une dimension dramatique, voire tragique : il s’agit d’un prix douloureux pour obtenir les choses que l’on veut. Or non seulement la nature sapientiale du proverbe induit que ce prix douloureux est nécessaire, mais en plus qu’il est légitime et acceptable.
Ce proverbe est particulièrement cité dans la mentalité utilitariste de notre temps qui accepte volontiers que le prix à payer pour maximiser les profits pour le plus grand nombre soit l’appauvrissement de quelques-uns. La richesse obtenue (l’omelette pour les riches) se fait sur le dos brisé de quelques-uns (la coquille des pauvres). Autrement dit, ce proverbe laisse entendre que pour obtenir des choses, il est légitime de faire payer d’autres à notre place (cf. les deux brigands qui veulent tuer Tintin dans L’oreille cassée). Ce serait alors un usage abusif et inadmissible de ce proverbe.
Plus intéressant est le proverbe ainsi libellé : « On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. » Ce second proverbe renvoie au principe de réalité qui veut que les choses et les services ont en général en coût pour la personne qui veut les obtenir. Un coût qui n’est pas à faire supporter par d’autres.

Évêque de Séez, ancien équipier de PSN.
- Charité bien ordonnée commence par soi-même
- L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt
- Toute vérité n’est pas bonne à dire
- L’herbe du pré d’à-côté est toujours plus verte
- Nul grand homme pour son valet
- La paresse est la mère de tous les vices
- Vivre d’amour et d’eau fraîche
- Les petits ruisseaux font les grandes rivières
- Avant d’enlever la paille de l’œil de ton voisin, retire la poutre qui est dans le tien
- On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs
- La fin ne justifie pas les moyens
- Les conseilleurs ne sont pas les payeurs
- L’argent ne fait pas le bonheur
- Qui aime bien, châtie bien
- Le mieux est l’ennemi du bien
- Qui trop embrasse, mal étreint
- À l’impossible, nul n’est tenu
- La curiosité est un vilain défaut
- Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
- Bien mal acquis ne profite jamais
- Il n’y a pas de fumée sans feu
- Faute avouée est à moitié pardonnée
- La raison du plus fort est toujours la meilleure
- La faim fait sortir le loup du bois
- Chacun voit midi à sa porte
- Quand le chat est parti les souris dansent
- L’enfer est pavé de bonnes intentions