La fin ne justifie pas les moyens
Ce proverbe signifie que parvenir à une bonne fin ne justifie pas tous les moyens. Un moyen peut se décrire par la bonté intrinsèque qu’il met en œuvre mais aussi par la dimension proportionnée qu’il entretient avec la fin qui est visée. Le lecteur comprendra aisément que, ordinairement, il n’est pas nécessaire de prendre sa voiture pour se rendre à son travail qui se trouve à 50 mètres de chez soi (disproportion du moyen). On ne peut accepter non plus que quelqu’un grille un feu rouge pour arriver à l’heure au cinéma (mauvais moyen).
On sait que Machiavel avait déployé une théorie politique qui s’appuyait sur le fait justement que la fin justifiait les moyens. Ce "machiavélisme", ainsi caricaturé, n’est pas acceptable tant au niveau politique que personnel. Il bafoue ce qui fonde la stabilité des relations humaines : la vérité. Il engendre le soupçon permanent et conduit à des systèmes politiques qui relèvent de la dictature et qui sont incompatibles avec la démocratie. En l’occurrence, le propre d’une démocratie est de tenir en son sein une instance indépendante chargée d’analyser et de critiquer les dérives du pouvoir.
La question de la torture comme moyen pour obtenir des informations afin de sauver des vies humaines est un cas très douloureux qui a mobilisé de longue date la réflexion des moralistes. Généralement, la torture est condamnée comme moyen parce qu’elle réduit la victime à un simple contenu d’informations, qu’elle avilit le tortionnaire qui fait souffrir son semblable, et parce qu’on n’est jamais sûr que l’information délivrée est une véritable information. Enfin, vouloir comparer la vie et la santé d’un homme à celles dont on pense pouvoir sauver la vie aux dépens de celle-ci est une lubie. Comparer les vies humaines par leur qualité, leur nombre, leur âge, ... c’est entrer sur la dangereuse voie de la sélection humaine et de l’eugénisme.

Évêque de Séez, ancien équipier de PSN.
- L’argent ne fait pas le bonheur
- Quand le chat est parti les souris dansent
- Vivre d’amour et d’eau fraîche
- Les petits ruisseaux font les grandes rivières
- À l’impossible, nul n’est tenu
- La paresse est la mère de tous les vices
- La raison du plus fort est toujours la meilleure
- L’enfer est pavé de bonnes intentions
- L’herbe du pré d’à-côté est toujours plus verte
- Charité bien ordonnée commence par soi-même
- Le mieux est l’ennemi du bien
- Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
- Toute vérité n’est pas bonne à dire
- Chacun voit midi à sa porte
- Avant d’enlever la paille de l’œil de ton voisin, retire la poutre qui est dans le tien
- La faim fait sortir le loup du bois
- On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs
- L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt
- Faute avouée est à moitié pardonnée
- Qui aime bien, châtie bien
- Qui trop embrasse, mal étreint
- La fin ne justifie pas les moyens
- Petit à petit l’oiseau fait son nid
- Les conseilleurs ne sont pas les payeurs
- La curiosité est un vilain défaut
- Bien mal acquis ne profite jamais
- Nul grand homme pour son valet