À l’impossible, nul n’est tenu
Voilà un proverbe plein de sagesse. Il signifie que personne n’est obligé de faire ce qui est impossible à faire : courir le 100 mètres en 5 secondes ; construire un immeuble de 20 étages en une journée ; ou ‘pendre un phoque’ pour donner la version anglaise de ce proverbe.
Sur le fond, il renvoie les personnes sur le poids du réel dans la vie. Les réalités de ce monde ont leur force et leur inertie. On ne peut en changer les lois simplement parce que cela nous arrangerait. Les moralistes ont traduit ce proverbe sous la forme de l’adage suivant : on fait de la morale EN situation.
C’est toujours dans un contexte bien réel, bien concret que peuvent se donner les conseils, s’élaborer les conduites les plus humanisantes au regard des principes fondamentaux qui nous habitent. Hors la situation, nous sommes dans le rêve ou le monde de l’imaginaire dont chacun sait qu’il ne connaît pas de limites.
En revanche, s’il est nécessaire de faire de la morale EN situation, cela ne veut pas dire que l’on fasse de la morale DE situation. La morale DE situation consisterait à changer nos valeurs et nos principes en fonction de la situation présente, en fonction de ce qui nous arrange. Cette distinction n’est pas toujours facile à comprendre et pourtant elle est essentielle !
Les évangiles portent la trace de l’importance du réel dans la façon dont le Christ a conduit sa vie et formé ses disciples. Ainsi dans le fameux évangile où les disciples devaient nourrir une grande foule, on les voit s’inquiéter : « Faudra-t-il que nous allions acheter des pains pour deux cents deniers afin de leur donner à manger ? » Mais le Christ les renvoie au réel : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’en étant informés, ils disent : « Cinq pains et deux poissons. » Et c’est à partir de ce réel tout simple que le Christ fit le partage.
La foule n’a pas été nourrie par le pouvoir du génie d’une lampe magique, mais bien par l’accueil du réel qui a été béni et offert en action de grâce ().
Évêque de Séez, ancien équipier de PSN.
- La paresse est la mère de tous les vices
- La raison du plus fort est toujours la meilleure
- Chacun voit midi à sa porte
- L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt
- Il n’y a pas de fumée sans feu
- La curiosité est un vilain défaut
- Faute avouée est à moitié pardonnée
- Quand le chat est parti les souris dansent
- Toute vérité n’est pas bonne à dire
- Nul grand homme pour son valet
- L’argent ne fait pas le bonheur
- Le mieux est l’ennemi du bien
- Qui trop embrasse, mal étreint
- Bien mal acquis ne profite jamais
- Les conseilleurs ne sont pas les payeurs
- Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
- L’enfer est pavé de bonnes intentions
- On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs
- Les petits ruisseaux font les grandes rivières
- Avant d’enlever la paille de l’œil de ton voisin, retire la poutre qui est dans le tien
- Vivre d’amour et d’eau fraîche
- À l’impossible, nul n’est tenu
- La fin ne justifie pas les moyens
- Charité bien ordonnée commence par soi-même
- Petit à petit l’oiseau fait son nid
- La faim fait sortir le loup du bois
- Qui aime bien, châtie bien