L’épingle de Jean Baptiste

Salomé, à la mort de Jean Baptiste, voulut garder un souvenir ; elle prit l’épingle qui attachait sa peau de bête. Et la garda précieusement toute sa vie.
Elle épousa successivement le tétrarque d’Iturée et de Trachonitide, Hérode Philippe II, fils d’Hérode le Grand et de Cléopâtre, et Aristobule, fils d’Hérode Agrippa II (48-95, roi de Chalcis puis tétrarque de Philippe et de Lysanias), qui, en 54, reçut de Néron le royaume de la Petite Arménie. Aristobule lui donna trois garçons. Décédée en 72, elle devait être très jeune au moment de la décapitation de Jean Baptiste. Cette épingle resta dans le trésor des rois de la Petite Arménie.
Au 16e siècle, alors que l’histoire effaçait les ultimes traces d’une présence franque, le dernier roi de la Petite Arménie fut un Poitevin, Léon V de Lusignan. Son cénotaphe côtoie, à Saint-Denis, les tombeaux des rois de France.
Léon V, avant de mourir, donna cette broche à un ancêtre du sacristain ; curieusement c’est uniquement par les femmes que cet objet fut transmis de mère en fille. Et pourtant le dernier dépositaire est un homme. Mais le sacristain a décidé de s’en défaire pour le Musée...

Equipier de PSN († 2018)
- La pipe du sacristain
- La plume de l’archange Gabriel
- Le vase lacrymatoire de Marie-Madeleine
- L’olivier de Gethsémani
- Le balai de Marthe
- La trompette de Jéricho
- Les chaînes de saint Pierre
- Les lampes des vierges sages et des vierges folles
- La pierre qui tua Goliath
- La bassine du lavement des pieds
- La lampe du geôlier de saint Paul
- L’épingle de Jean Baptiste
- Le vase de la Samaritaine
- Le vin de Cana
- Le dessin de Jésus
- La corbeille de la multiplication des pains
- L’épée de Salomon