Seigneur, je n’ai rien à te dire

Seigneur, je n’ai rien à te dire, mais, passant par-là,
j’ai poussé la porte, pour voir, par curiosité.

Comme il fait bon dans ce silence,
et je me laisse envahir par lui.
Comme il fait bon dans ta maison.
Je n’ai rien à te dire, mais cet autel m’attire
et ces chaises et ces bancs vides
me parlent des hommes absents
qui viennent y prier, à d’autres heures,
parce que pour eux, tu es le Dieu vivant.

Mais oui, bien sûr,
tu es l’éternel, le saint, le créateur, l’immense,
celui qui est, celui qui était, celui qui vient.
J’ai poussé la porte, en cette antique église
où tout parle de toi. J’y fais une pause.

Mais il me faut repartir et je voudrais rester encore.
Je n’avais rien à te dire et je me surprends à te parler.
J’emporte avec moi, et pas seulement pour moi,
ton silence et ta paix, ton humble présence en ce lieu,
Dieu fort, Dieu grand, Dieu immortel.

Tu m’as accueilli. Je t’ai rencontré.
Je le dirai à mes frères.
S’ils pouvaient un jour aussi rencontrer ta présence
et pourquoi ne pas venir.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Jacques FOURNIER

Prêtre

Publié: 01/09/2021