Assomption et couronnement

Marie, tu es montée au ciel et tu as été couronnée. Je pense que Dieu ne pouvait pas faire moins. Car si tu n’avais pas dit oui, qu’est-ce qui ce serait passé ? On aurait encore attendu. Mais cela faisait déjà des années et des centaines d’années qu’on attendait. Et des centaines d’années, c’est long.
Donc tu es montée au ciel et cela nous remplit de joie.

Mais au ciel, qu’est-ce qui se passe ? Cela reste un mystère insondable.
Nous savons que le ciel commence sur terre, quand l’amour règne. Et c’est vrai qu’il n’y a rien de meilleur que l’amour. Aimer et se savoir aimé est sûrement le sentiment le plus délicieux qu’on peut éprouver sur terre. Tous les fiancés le disent et notre grammaire française le confirme en quelque sorte, puisqu’elle met dans le même sac : amour, délice et orgue (pour la marche nuptiale, sans doute).
Mais redevenons sérieux, encore que... est-il si nécessaire, est-il obligatoire d’être sérieux pour s’adresser à toi, Marie ? Pas sûr !

Marie, toi qui es toute puissante sur le cœur de ton fils, apprends-nous à aimer. Nous-mêmes d’abord (et pour certains, ce sera peut-être le plus difficile), nos proches ensuite, et ce n’est pas facile non plus, car ils sont souvent exaspérants et par définition, on les voit tout le temps, et puis tous ceux qu’on a l’occasion de rencontrer, et avec lesquels on se contente d’être aimable ou poli, sans leur prêter d’attention véritable, et enfin, tous les autres sur la terre et dans le monde entier. Mais là, ça reste vague, et par conséquent moins astreignant.

Marie, donne-nous d’aimer vraiment.

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Françoise REYNÈS

Laïque mariste († 2011).

Publié: 28/06/2006