Pape

Mt 16,13-23
Jn 6,67-71
Jn 13,6-11
Mt 16,16-19
Lc 22,31-34
Jn 21,15-17

Le titre de pape, du grec « papas » (père), a été longtemps réservé, dans l’Église d’Orient, au patriarche d’Alexandrie, puis s’est progressivement étendu à tous les prêtres - que l’on appelle aujourd’hui encore popes. En Occident, d’abord porté par tous les évêques, ce titre s’est peu à peu concentré sur le seul évêque de Rome, responsable d’une communauté dont la fondation n’était pas sans lien avec le martyre de Pierre et de Paul.

Cette primauté de l’Église de Rome a peu à peu été revendiquée pour son pasteur que l’on considéra dès lors comme le successeur de Pierre, et donc l’héritier du rôle de chef joué par lui par rapport aux autres apôtres (Mt 16,13-23 ; Jn 6,67-71 ;13,6-11), et plus encore des promesses faites à Pierre par Jésus lui-même (Mt 16,16-19 ; Lc 22,31-34 ; Jn 21,15-17). Le point extrême de cette évolution dans l’ecclésiologie catholique a été atteint lors du concile de Vatican I qui a pu donner lieu à des présentations très pyramidales et hiérarchiques de l’Église. En traitant des Églises particulières et du ministère épiscopal, le dernier concile a fort heureusement rééquilibré les perspectives.

Signe visible (et, qui plus est, très médiatique) de l’unité dans l’Église catholique, ce ministère du pape, ou du moins son mode d’exercice, est paradoxalement aujourd’hui l’une des pierres d’achoppement les plus rudes du dialogue œcuménique.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Hilaire LECOUËDIC

Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.

Publié: 30/11/2003