Un suicidé peut-il être enterré à l’église ?
C’est désormais possible. Au fur et à mesure que grandissait notre connaissance des maladies dépressives, l’Eglise, comme toute la société d’ailleurs, a en effet été amenée à changer le regard qu’elle portait sur le suicide et à reconnaître qu’il existe bien des éléments qui « peuvent diminuer la responsabilité du suicidaire » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2282). Le canon 1184 du nouveau Code de droit canonique de 1983 ne mentionne donc plus les suicidés parmi les « pécheurs manifestes auxquels on ne peut accorder les funérailles ecclésiastiques sans scandale public des fidèles », laissant aux pasteurs le soin de décider dans chaque cas particulier de ce qui conviendra le mieux, après un vrai dialogue avec les proches du défunt. « On ne doit pas désespérer du salut éternel des personnes qui se sont donné la mort. Dieu peut leur ménager, par les voies que Lui seul connaît, l’occasion d’une salutaire repentance. L’Eglise prie pour les personnes qui ont attenté à leur vie. » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2283)

Curé de Port Saint Nicolas
- A l’enterrement d’une voisine, le prêtre a refusé de dire la messe. Pourquoi une telle attitude ?
- Je suis allé à l’enterrement d’un voisin qui s’était suicidé. Toute l’assistance le savait, mais la famille a interdit au prêtre d’y faire allusion. Je trouve ça dommage...
- Dans quelles limites doit-on se sentir tenu par les dernières volontés d’un défunt ?
- Il paraît que maintenant les enterrements à l’église se font sans prêtre. Est-ce vrai ?
- Il faut que je vous dise : notre parent ne fréquentait pas l’église, mais on ne veut pas qu’il soit enterré comme un chien !
- Un suicidé peut-il être enterré à l’église ?
- Après sa mort, mon mari veut être incinéré. Il se demande s’il pourra quand même avoir des obsèques religieuses. Qu’en est-il ?
- Un non-baptisé peut-il avoir des obsèques religieuses ?
- Peut-on écouter des textes et des musiques profanes pendant la célébration des obsèques ?