Potins du sacristain - Juin 2007

Voilà, vous êtes au bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait

« La crise qui agite l’Église, ce n’est que la crise qui agite le monde, l’Église fait face. »

Et il disait encore :
« L’un de lieux où Dieu parle c’est toi, au centre de toi - arrête-toi - ferme les yeux - tais-toi - tu es arrivé - écoute seulement. »

En Allemagne, onze Églises reconnaissent un même baptême

Au mois de mai, dans le choeur de l’église évangélique de Magdebourg, à 120 km de Berlin, au centre géographique de l’Europe, onze Églises chrétiennes ont, pour la première fois, reconnu la valeur réciproque de leur cérémonie du baptême. Celui-ci est dorénavant un sacrement commun, ineffaçable, et valide en particulier en cas de changement de confession.
« Cette fête, cette cérémonie témoigne de ce que le souci œcuménique ne s’est pas figé, souligne le cardinal Lehmann, évêque de Mayence. Elle n’allait pas de soi. Le baptême a souvent été considéré comme l’enfant naturel de œcuménisme. On estimait depuis longtemps qu’il n’existait pas à ce propos de différences substantielles. »

Une nouvelle législation sur l’euthanasie ?

Inutile et dangereux !
Le sacristain, sans être ni médecin ni philosophe, a flairé depuis longtemps plusieurs manipulations dans le discours des militants de l’« Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité », comme dans le traitement médiatique de certaines demandes, supposées ou réelles, d’euthanasie.
Il remercie le professeur Louis PUYBASSET de lui avoir permis de mettre des mots sur ses impressions et de l’avoir aidé à comprendre le pourquoi de sa légitime méfiance ! Lisez vous-même !
Les plus pressés peuvent au moins (re)lire les sages définitions que Hilaire LECOUËDIC, le plus vieux marin du port, donne, sur les QUAIS de PSN, de la dignité et de l’euthanasie...

Mieux vaut tard que jamais !

Même si sa pertinence et son actualité échappent à beaucoup, la toute récente déclaration de la Commission théologique internationale intitulée "L’espoir de salut pour les petits enfants qui meurent sans être baptisés" a au moins le mérite de ranger au musée des approximations théologiques malheureuses le concept théologique des "limbes".
Inventées par saint Augustin, lui-même suivi par les théologiens du Moyen-âge, pour résoudre la question de la destinée des enfants morts sans baptême, les limbes étaient censées évoquer un lieu intermédiaire où les non-baptisés, sans être tout à fait admis au paradis, pourraient se trouver comme « sur la frange » (le latin « limbus » a pour sens premier « le bord d’un vêtement »), bénéficiant d’une sorte de strapontin dans le ciel.
Les limbes, qui n’avaient d’ailleurs jamais fait l’objet d’une déclaration dogmatique, sont considérées aujourd’hui comme le reflet d’une "vision restrictive excessive du salut" et disparaissent donc officiellement du vocabulaire de la théologie catholique. On ne s’en plaindra pas.
Mais, pour vous faire une confidence, il nous semble bien, à Port Saint Nicolas, que le bon peuple chrétien n’avait pas attendu cette déclaration tardive des théologiens du Vatican pour confier à la bonté de Dieu le sort des petits enfants morts sans baptême !

Les barbiers n’existent pas !

Un homme entra dans un salon de coiffure pour se faire couper les cheveux et tailler sa barbe comme il le faisait régulièrement. Il entama la conversation avec le barbier. Ils discutèrent de sujets nombreux et variés. Soudain, ils abordèrent le sujet de Dieu. Le barbier dit : « Écoute, je ne crois pas que Dieu existe comme tu le dis. »
« Pourquoi dis-tu cela ? » répondit le client.
« Bien, c’est facile, tu n’as qu’à sortir dans la rue pour comprendre que Dieu n’existe pas. Dis-moi, si Dieu existait, y aurait-il tant de gens malades ? Y aurait-il tant d’enfants abandonnés ? Si Dieu existait, il n’y aurait pas de souffrance ni de peine. Je ne peux penser à un Dieu qui permet toutes ces choses. »
Le client s’arrêta un moment pour penser mais il ne voulut pas répondre pour éviter tout confrontation. Le barbier termina son travail et le client sortit du salon. Tout de suite après sa sortie, il vit un homme dans la rue avec de longs cheveux et une barbe. Le client retourna donc dans le salon et dit au barbier : « Tu sais quoi ? Les barbiers n’existent pas. »
« Comment ça, les barbiers n’existent pas ? » demanda le barbier. « Ne suis-je pas ici et ne suis-je pas un barbier moi-même ? »
« Non ! » s’écria le client. « Ils n’existent pas parce que s’ils s’existaient, il n’y aurait pas de gens avec de longs cheveux et la barbe longue comme cet homme qui marche dans la rue. »
« Ah, les barbiers existent. Ce qui arrive, c’est que les gens ne viennent pas à moi » répondit le barbier.
« Exactement ! » affirma le client. « Tu l’as dit : Dieu existe. Ce qui arrive c’est que les gens ne vont pas vers LUI et ne LE cherchent pas, c’est pourquoi il y a tant de souffrance dans le monde. »

Stressé ou non : un grand cru de Pommerol

Dans un e-mail daté du 01/05/2007 08:42:09 Paris, Madrid, [snip...] a écrit :

« Bonjour M. Lagoutte,
Je suis avec une collègue de travail et nous avons vu sur la photo un dauphin ainsi qu’une vache !!!! Nous nous demandons si c’est une blague ou si toutes les deux serions vraiment stressées à ce point.
Merci de nous répondre et de nous rassurer. »

Réponse d’Olivier Jullien de Pommerol :
« Chère amie de Port Saint Nicolas,
Monsieur Jules Lagoutte comme d’habitude nous transmet son courrier abondant.
Je trouve extraordinaire que vous aussi, comme moi, vous ayez vu une vache sur cette photo. Pendant un mois j’ai essayé tous les moyens pour me sortir du stress évident qui me ronge.
De bonnes âmes m’ont dit de réciter tous les matins le psaume 102 et tous les soirs le psaume 25. Entre nous, cela fait du bien mais je voyais toujours une vache...
Et mon maçon est tombé malade, mon assureur tarde à me rembourser d’une somme indue, mon petit-fils a cassé ma potiche et je ne trouve pas la colle pour la réparer, mon chien a aboyé toute la nuit... et la vache était toujours là...
Un jour pourtant, mon maçon m’a téléphoné pour me dire qu’il revenait le lendemain, mon plombier a accepté de venir finir son travail, mon électricien m’a enfin fait parvenir son devis... mais la vache était toujours là...
J’ai donc été me promener dans les bois et sur le port pour me calmer, et je suis revenu parfaitement détendu... et la vache était toujours là...
Alors j’ai organisé une fête avec mes amis les plus décontractés, nous avons bu du Pommard et du Cognac et de la bière luxembourgeoise. Je leur ai montré la photo et les uns ont vu un dauphin et une girafe, d’autres un éléphant, une araignée et même un rossignol. Pas concluant, n’est-ce pas...
Alors en désespoir de cause j’ai montré cette photo à mes petits-enfants et tous (j’en ai 9) se sont tordus de rire : il paraît que ce dessin est une plaisanterie... et que le dessin original a été truqué,
et qu’on a fait exprès de mettre une vache à la place du dauphin...
et que Jules Lagoutte est un joyeux plaisantin,
et qu’il fallait que je me mette bien cela dans la tête...
Alors je les ai crus... et depuis je dors très bien... et quand je vois la vache je m’amuse et je récite ces béatitudes et naturellement cette prière, qui m’aident à avancer...
J’espère vous avoir convaincu que ce n’était pas si grave et je vous souhaite un joyeux mois de mai ainsi qu’à votre collègue de travail.
Amitiés
Olivier Jullien de Pommerol, Port Saint Nicolas

L’énigme du sacristain.

La réponse vous est donnée en envoyant par email votre solution à .

Tout paraît inversé chez moi : en effet le diacre passe avant le prêtre, (qui lui est après le pape), mais il est après le cardinal, et on y voit Pâques avant les Rameaux, l’Épiphanie après le carême et Noël avant la Toussaint.

La photo du sacristain

Caramba ! Encore raté !!! Décidément on n’arrive pas à l’avoir correctement en photo, le sacristain !
Il vient d’entrer dans l’Abri du Marin de Port St Nicolas. Tout ce qu’on peut vous offrir est son vélo déposé à gauche de l’entrée.

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Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/06/2007